COTE D’ivoire : Un chef de guerre, proche de Soro,  activement recherché( Salif Traoré, )alias « commandant Tracteur »

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COTE D’ivoire : Un chef de guerre, proche de Soro, activement recherché( Salif Traoré, )alias « commandant Tracteur »

La Brigade de recherche de la gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire, recherche, activement Salif Traoré, alias « commandant Tracteur », l’ex-chef de guerre de la rébellion des Forces armées des forces nouvelles ( Fafn), selon un entrefilet publié à la page 11 de l’hebdomadaire panafricain «  Jeune-Afrique », dans son édition n° 3017 du 28 octobre 2018.

Convoqué le 15 octobre 2018, « Tracteur », proche de Guillaume Soro, «  a préféré se faire représenter par son avocat », révèle notre source. Qu’à cela ne tienne. Les enquêteurs de la Brigade de recherche se sont alors déportés à son domicile, en vue, certainement, de le mettre aux arrêts. Mais, l’homme s’est vite volatilisé dans la nature. Néanmoins, « cinq de ses proches ont été déférés à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), le 23 octobre 2018 « pour troubles à l’ordre public et détention illégale d’armes », apprend encore J.A. Qui poursuit pour dire que « les enquêteurs qui s’interrogent sur le rôle qu’il aurait joué le jour du vote, se sont rendus à son domicile, le 19 octobre, sans succès ». Commandant « Tracteur », toujours selon notre source, « a soutenu Théfour Koné, candidat indépendant aux municipales du 13 octobre à Abobo ».

Ce scrutin opposait celui-ci au ministre d’État, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, candidat du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix ( Rhdp) que préside Alassane Ouattara, le chef de l’État.   Les ennuis du « commandant Tracteur » seraient donc liés à son implication présumée, dans ces élections municipales, marquées par des violences ayant fait, au moins un mort à Abobo. La victime avait été poignardée par des inconnus qui n’ont toujours pas été retrouvés.

Commandant « Tracteur » n’est pas à ses premières démêlées avec la justice ivoirienne. Dans la nuit du 19 décembre 2014, il se faisait arrêter par les forces de sécurité, en compagnie de 25 de ses hommes, au domicile de Gossio Marcel, défunt ex-DG du Port Autonome d’Abidjan, à Attoban, qu’il occupait, suite à la chute du régime Laurent Gbagbo. L’un de ses éléments a été tué au cours de son arrestation. Les partisans de « Tracteur », un des acteurs principaux de l’insurrection d’Abidjan » à Abidjan contre Laurent Gbagbo en 2010-2011, en signe de protestation, avaient tiré en l’air dans cette zone résidentielle quelques heures plus tard, avant que l’armée ivoirienne et le Centre de coordination des décisions opérationnelles (Ccdo), une unité d’élite, n’interviennent.

Son nom était mêlé à la mutinerie de mi-novembre 2014 au cours desquelles des soldats de l’ex-rebellion avaient manifesté et bloqué pendant une journée de nombreuses villes du pays, exigeant le paiement d’arriérés de soldes et des promotions pour près de 9.000 hommes, très majoritairement d’anciens rebelles, intégrés dans l’armée en 2009 et 2011. Le président Ouattara avait rapidement souscrit à leurs demandes. Mais, un mois plus tard, « Commandant Tracteur », que l’on dit également très proche d’Issiaka Ouattara dit Wattao, recouvrait la liberté. Depuis, silence radio de son côté, jusqu’à ces élections d’Abobo, le 13 octobre 2018, pour que la Brigade de recherche ne s’intéresse encore à lui. Il est donc activement recherché par les limiers de la Brigade de recherche.

Armand B. DEPEYLA