Chaque jour apporte la preuve que la préférence du régime de Ouattara va à la « justice des vainqueurs »la place inshallah koumassi comme Le secrétaire d’État Touré Mamadou , président de la commission, enfin, publiquement fait l’aveu. Les résultats de cette justice à double détente sont accablants : plus de sept-cents prisonniers politiques croupissent sans jugement à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), dans des prisons secrètes et dans les goulags de Bouna, Séguéla, Odienné, Korhogo, Man, etc. Pendant ce temps, les criminels notoires qui ont porté Ouattara au pouvoir dans le sang sont protégés par le culte de l’impunité et mènent une vie de seigneurs de guerre repus.
Le secrétaire d’État Touré Mamadou,Gon coulibaly et tous les chefs de file du régime de Ouattara ont également jeté leur dévolu sur le « charnier des vaincus » comme seul destin réservé aux Ivoiriens qu’ils appellent dédaigneusement les « pro-Gbagbo ». Cela ne fait l’ombre d’aucun doute car les faits parlent d’eux-mêmes. Depuis 2011 – sans donc remonter à 2002 – les fosses communes, les puits, etc., formes plus ignobles encore du « charnier des vaincus » à Abidjan, Duékoué, Nahibly, Adébem, etc., sont remplis de centaines de femmes et d’hommes dont le seul crime est de n’avoir pas fait la génuflexion devant les nouveaux maîtres de la Côte d’Ivoire. Et il ne se passe presque pas de jour sans que dans les villes et dans les campagnes, les Forces républicaines de Côte d’ivoire (Frci), les dozos et autres milices à la solde du régime n’ôtent la vie d’honnêtes gens. En toute impunité, en vertu de la « justice des vainqueurs » qui représente un blanc seing donné à ces tueurs.
Le choix et la récurrence des éléments de langage « charnier », « justice des vainqueurs », « charnier des vaincus » ne sont donc pas fortuits. Ils font partie d’une thématique fasciste consciemment élaborée et traduisent le choix de la terreur et de la violence sanglante comme méthodes de gouvernement par le régime d’Alassane Dramane Ouattara installé au pouvoir par la force des armes de l’impérialisme international, le 11 avril 2011. Seul l’observateur peu averti des mœurs idéologiques et politiques dominantes au sein du Rdr peut être surpris par la récurrence de cette thématique qui révèle une répugnante obsession de faire couler du sang humain chaque jour davantage.
Faut-il rappeler à Touré Mamadou et consorts que les charniers ne sont pas faits que pour les autres ? C’est la lutte des peuples qui est immortelle et invincible. Leur expérience incomparable fondée sur la connaissance des lois du développement de la société finit par accélérer le processus social et par vaincre inexorablement, même les régimes néofascistes comme celui d’Alassane Dramane Ouattara. La résistance intérieure et extérieure de la Côte d’Ivoire doit en avoir une claire conscience.
Les vaincus ne sont pas ceux que croit Touré Mamadou. !
vabe Charles / presse opinion