Il faut le dire clairement à mes sœurs, frères et amis du PDCI-RDA. Mon père, notre père, Henri Konan Bédié, ne mérite pas de se soumettre à une autre compétition électorale.
À son âge, il devrait être encouragé à faire entendre la voix de la sagesse, de la retenue et de la renonciation. Il ne devrait plus affronter des joutes électorales qu’il ne pourrait gagner. Il y a un temps pour tout.
Même s’il gagnait les présidentielles prochaines, il ne pourrait diriger notre pays avec la vigueur requise. Il ne pourrait avoir un sens de jugement et de discernement, une capacité et une endurance pour absorber les pressions psychologiques de charges présidentielles. Il ne pourrait pas supporter les pressions des charges présidentielles.
Il faudrait que mes sœurs et frères du PDCI-RDA aient pitié du Président Bédié. La dernière fois que je l’ai vu, en juin 2018, aux obsèques de mon oncle Tanoh Kouadio Joseph, à Daoukro, il n’avait pu marcher chez le défunt maire, à la place qui porte son nom ou même au cimetière, sur de courtes distances.
Le Président Henri Konan Bédié a besoin de repos. À son âge, on ne cherche plus à se soumettre aux pressions de charges présidentielles d’un pays dont la majorité de la population est jeune.
C’est une question de bon sens. Paix en vos demeures et cœurs !
(Emmanuel Yao N’Goran)