« La confiance est la base de toute relation et du vivre ensemble. Quand la confiance n’y est plus, alors il faut savoir se quitter. Il faut avoir le courage de se quitter afin d’éviter l’enlisement et la chienlit. Dieu est le seul maître de nos destins. En Dieu seul nous croyons. », dixit Konaté Sidiki lundi 12 juin dernier sur sa page Facebook. Ce coup de théâtre venant du Secrétaire général adjoint chargé du monde associatif, aux allures de déclaration de guerre, confirme la guéguerre que se livrent en ce moment les partisans de Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale et ceux du Président Alassane Ouattara. En effet, les mutineries répétitives de Janvier et Mai 2017 ont éveillé des suspicions au sein du parti au pouvoir qui a de tous temps regardé Guillaume Soro, ex-Secrétaire général de la rébellion avec méfiance. L’indexant par moment comme l’instigateur de ces mouvements d’humeur.
Puis telle une trainée de poudre ou une conspiration savamment orchestrée, une suite d’évènements fait peser de lourds soupçons sur le camp Soro. Ainsi, une cache d’armes est découverte, sur dénonciation par coup de fil, chez le chef de protocole de l’Assemblée nationale, proche de Soro. Ensuite Marwane Ben Yamed, directeur de publication du mensuel Jeune Afrique enfonce le clou en traitant dans un dossier Guillaume Soro d’armurier (vendeur d’armes). La goutte d’eau semble avoir débordé le vase. La coupe est pleine. Konaté Sidiki dont la sortie musclée frise le ras-le-bol figure au nombre des quarante députés réunis au sein de l’alliance du 3 avril. Un groupe de députés résolument engagé à accompagner Guillaume Soro dans ces actions de réconciliation. Le RDR voit cette alliance comme une formation politique en gestation à l’aune de la présidentielle 2020. Les relations entre pro-Soro et pro-Ouattara, sur le fil du rasoir, pourraient s’envenimer dans les jours qui viennent. Nous y reviendrons.
CYRILLE NAHIN