La question de la reforme de la Commission électorale indépendante (CEI) demeure la véritable pomme de discorde entre pouvoir et opposition. À quelque 16 mois de la présidentielle de 2020, pouvoir et opposition peinent à trouver un consensus autour de la reforme de l’institution comme recommandée par l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.
Réforme de la CEI : L’opposition veut faire plier Ouattara et son gouvernement
Engagées depuis janvier 2019, les discussions relatives à la reforme de la Commission électorale indépendante ivoirienne comme recommandée depuis 2016, par un arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, semble avoir pris du plomb dans l’aile.
Gouvernement et opposition n’hésitent pas à se rejeter, la responsabilité du blocage constaté dans le processus de reforme en cours de l’Institution en charge de l’organisation des élections en Côte d’ Ivoire.
Face à cette situation, Samba David, Coordonnateur de la coalition des indignés de Côte d’Ivoire, projette dans les prochains jours, d’organiser un sit-in devant les bureaux de l’Institution pour, dit-il, exiger du gouvernement la reforme en profondeur de la CEI.
Dans ce même élan, les groupes parlementaires membres de l’opposition ivoirienne, ont également donné de la voix. Yasmina Ouégnin et ses camarades députés membres des groupes parlementaire PDCI-RDA, Rassemblement et Vox Populi, accusent le président alassane Ouattara et son gouvernement de vouloir tenter un passage en force pour, disent-ils, « imposer » aux Ivoiriens une CEI qui ne respecte pas les normes d’« impartialité », d’«indépendance » et de « crédibilité ».
Ils ont également convenu, à l’issue d’une réunion tenue le lundi 24 juin 2019, de la nécessité de travailler en synergie dans l’objectif de faire barrage au « projet » du gouvernement. Cette volonté des députés ivoiriens membres de l’opposition, fait suite à l’échec des discussions engagées entre le gouvernement et l’opposition. Les groupes parlementaires VOX Populi, Rassemblement et PDCI RDA rappelons-le, ont le soutien de 23 partis politiques de l’opposition ivoirienne.
Jean Kelly Kouassi /