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CPI : Au moment où leurs partisans jubilent, Gbagbo et Blé Goudé maintenus en prison suite à l’appel de Bensouda, le gouvernement prend position

La Chambre de première instance 1 de la Cour pénale internationale (CPI), à la majorité a rejeté la demande de maintien en détention de l’accusation. Une décision qui fait la Une de la plupart des médias ivoiriens.

« La CPI rejette la requête du Procureur, nouvelle victoire pour Gbagbo et Blé Goudé », titre Notre Voie, quotidien proche du Front populaire ivoirien (FPI). Dans sa livraison, le confrère nous apprend que la Chambre de première instance 1 de la Cour pénale internationale a rejeté, le mercredi 16 janvier la demande d’appel formulée par le procureur. Et qu’elle estime qu’il n’y a pas de circonstances exceptionnelles allant à l’encontre de la mise en liberté de M. Laurent Gbagbo et M. Charles Blé Goudé, suite à leur acquittement la veille, mardi.

Le Temps, un autre quotidien proche du Front populaire ivoirien, va dans le même sens que Notre voie. « Confirmation de la libération de Gbagbo et Blé Goudé, hier, Libres, libres, libres !!! », barre à sa Une le confrère. « C’est fait, ça y est, la procureur Fatou Bensouda a enregistré une deuxième défaite, suite à l’audience d’hier mercredi 16 janvier 2019, tenue dans la salle 1 de la Cour pénale internationale (CPI), pour statuer sur la requête du procureur demandant le maintien de détention des accusés. La première ayant été enregistrée le mardi 15 janvier dernier, après l’annonce de la décision de l’acquittement et de la libération immédiate de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé », jubile Le Temps.

Pour sa part, Fraternité Matin, quotidien pro-gouvernemental titre. « Libération de Gbagbo et Blé Goudé, le gouvernement prend note de la décision de la CPI. » Le confrère nous apprend que « réagissant à l’acquittement (la veille) de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, le gouvernement ivoirien, à l’issue du conseil des ministres d’hier, a déclaré en ‘’prendre note’’ et exhorte les populations au ‘’calme’’. Il ‘’prend note’’ également de la volonté du procureur de faire appel de cette mise en liberté des deux accusés. »

Si l’acquittement des deux prisonniers et la décision de leur mise en liberté réjouissent leurs partisans, à Abobo, une commune d’Abidjan ayant enregistré assez de victimes de la crise postélectorale, « crie sa colère », nous apprend L’Expression. « Les victimes dans la rue, hier », titre le confrère. Dans sa livraison, L’Expression fait savoir qu’après l’acquittement de Gbagbo et de Blé Goudé, « Abobo, la commune martyre, manifeste sa colère. ». Ils ont du mal à digérer la décision rendue, mardi par la Cour pénale internationale (CPI), poursuit le confrère, avant d’ajouter que « Très tôt, hier matin, ils sont sortis par petits groupes pour exprimer à l’unisson leur mécontentement contre l’acquittement et la libération de l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo et du chef des jeunes patriotes, Blé Goudé Charles. »

Au moment où partisans et anti Gbagbo manifestent suite à la décision d’acquittement et de mise en liberté immédiate, la procureur Fatou Bensouda joue la prolongation, en interjetant appel. « Après l’acquittement, leur libération suspendue », titre L’Inter. Ce quotidien indépendant nous apprend que « Dans la soirée de mercredi, nous apprenions d’une source sur place à la Haye, que le procureur a interjeté appel de la décision de mise en liberté immédiate de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Leur libération est donc suspendue ». L’inter poursuit et fait savoir que « Ce jeudi 17 janvier 2019, les juges de la Chambre d’appel devraient tenir une audience pour statuer sur la requête de l’accusation »

Adolphe Angoua

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