Le procureur de la Cour pénale internationale (CP I°) a demandé lundi aux juges, de ne « pas faire droit » à la requête des avocats de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et l’ancien leader des Jeunes patriotes Charles blé Goudé , qui demandent l’acquittement de leurs clients jugés pour « crimes contre l’humanité », souhaitant que le procès se poursuive « jusqu’à son terme ».
Le procès de Gbagbo « doit arriver à son terme » (procureur CPI)
« Il ne faut pas faire droit à la requête d’abandon des charges », a soutenu le procureur James Stewart, pour qui « ce procès doit se poursuivre » afin de permettre aux juges de « statuer sur le fond de l’affaire », à la reprise de l’audience.
Pour lui, « le procès doit parvenir à son terme pour déterminer le bien-fondé de la culpabilité ou l’innocence », de MM. Gbagbo et Blé Goudé.
Interrompu depuis quelques mois, le procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé a repris lundi. Ils sont jugés depuis janvier 2016, pour « crimes contre l’humanité« .
Leurs avocats ont demandé l’arrêt du procès pour « insuffisance de preuves et l’acquittement de leurs clients ».
La défense et l’accusation doivent soutenir leurs arguments sur l’acquittement ou non de l’ex-président ivoirien et l’ancien-leader des « Jeunes patriotes » au cours de ces audiences qui devraient durer cinq jours.
Au cours de cette nouvelle phase du procès, les défenses des deux détenus vont plaider pour disculper leurs clients.
“Notre victoire certaine ne sera pas la victoire d’un camp sur un autre mais celle de la vérité sur le mensonge », a-t-il conclu.
Le 22 septembre, le ministre Mamadou Touré avait évoqué le procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé qui reprendrait à La Haye ce lundi. Selon lui, si la décision d’acquitter les deux coaccusés venait à être prise par la Cour Pénale Internationale (CPI), celle-ci s’imposerait à tout le monde, son parti politique le RDR compris.
Le juge Président Cuno Tarfusser avait rejeté une énième demande de la défense de Laurent Gbagbo de reporter l’audience qui va débuter le 1er octobre. Dans une décision du 21 septembre 2018, le juge italien a rendu un certain nombre de décisions qui confirment la reprise prochaine du procès de l’ancien Président Laurent Gbagbo et de son ministre Charles Blé Goudé.
Ces violences postélectorales avaient fait officiellement 3.000 morts.