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Crise au Togo: un climat de tension et de peur règne dans la capitale/ fin de Faure?

Tension et climat de peur règnent à Lomé alors qu’une nouvelle manifestation de l’opposition interdite doit se tenir ce vendredi dans la capitale togolaise. Trois personnes sont mortes jeudi 19 octobre, tuées par balle et près de quatre-vingts blessées, selon le bilan donné jeudi soir par l’opposition, au cours de heurts entre jeunes et forces de l’ordre togolaises. Des quartiers encore marqués par ces heurts.

Pneus brûlés, parpaings au sol, dans les quartiers de Bè et Kpota les traces des violences étaient encore visibles. Pendant toute la matinée et pour le 2e jour consécutif, des jeunes avaient dressé des barricades pour protester contre l’interdiction de défiler dans la ville. Jets de pierre, courses poursuites et gaz lacrymogènes ont marqué la journée de jeudi   dans ces deux fiefs de l’opposition.

Résultat jeudi soir, pas un chat dans la rue. Les gens sont restés terrés chez eux, n’osant pas sortir. Mais dans le reste de la capitale aussi, la ville semblait comme endormi

Toute la journée la circulation est restée timide, de nombreuses boutiques fermées avec des rues quasiment désertes, hormis quelques moto-taxis sur les grands axes. Partout aussi, les forces de l’ordre visibles en nombre sur les points stratégiques de la capitale.

Et le siège et le quartier de la Cédéao, la destination de la marche prévue par l’opposition ce vendredi, étaient toujours bouclés par la police jeudi soir. L’opposition qui persiste et signe, le mot d’ordre de mobilisation pour ce vendredi est maintenu dans les rues. Malgré les échauffourées, les jeunes sont restés déterminés : « Faure n’a qu’à quitter le pouvoir, le mandat qu’il a fait, ça suffit comme ça. On en a marre ! »

La France suit avec préoccupation la situation au Togo, a commenté jeudi le ministère français des Affaires étrangères lors d’un point presse à Paris. « Nous condamnons fermement les violences récentes qui ont fait plusieurs victimes (et) appelons les parties à l’apaisement et à entamer un dialogue. »

AFP: PRESSE OPINION

 

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