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Des navires américains en route vers la péninsule coréenne

Moins de 48 heures après avoir frappé une base aérienne syrienne, pour punir le régime Assad d’une attaque chimique présumée, les Etats-Unis ont décidé samedi de montrer leurs muscles sur un autre dossier, le nucléaire nord-coréen.

Un porte-avions américain (le Carl Vinson) et sa flotte, composée de deux destroyers lanceurs de missiles et d’un croiseur, font route vers la péninsule coréenne, a révélé samedi le porte-parole du commandement américain dans le Pacifique, en mentionnant clairement la menace nucléaire nord-coréenne.

« Le commandement américain dans le Pacifique a ordonné au groupe aéronaval déployé autour du porte-avions USS Carl Vinson d’être à disposition et présent dans l’ouest du Pacifique, et ce par mesure de précaution », a déclaré son porte-parole, le commandant Dave Benham, à l’AFP.

Il a précisé que « la menace numéro un dans la région reste la Corée du Nord, en raison de son programme de missiles irresponsable, déstabilisateur et imprudent, et de la poursuite [de ses recherches] en vue de disposer d’armes nucléaire ».

Ce ne sera pas la première fois que le Carl Vinson manœuvrera au large de la péninsule coréenne, rappelle notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias : le porte-avion américain était déjà là le mois dernier pour des exercices militaires massifs.

La Corée du Nord a réalisé cinq tests nucléaires, dont deux en 2016, et les images satellites décortiquées par les experts de 38 North suggèrent que le régime de Pyongyang serait en train de préparer un sixième essai.

La question nord-coréenne abordée

Jeudi et vendredi, le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping ont longuement discuté en floride  à Mar-a-Lago, dans la résidence privée du nouvel hôte de la Maison Blanche, et Donald Trump aurait demandé à son visiteur de faire pression sur Kim Jong-Un pour que celui-ci cesse son programme d’armement nucléaire.

Le président américain a cependant d’ores et déjà menacé le régime de Pyongyang d’une action unilatérale, et cette menace paraît encore plus crédible depuis la frappe ordonné jeudi soir  sur la base aérienne syrienne d’où auraient décollé les avions syriens supposés responsables de l’attaque chimique présumée contre le village de Khan Sheikhoun mardi.

(Avec AFP)

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