Eléphants de Côte d’Ivoire : Marc Wilmots, prends la porte, remplacé peut-être par zahoui

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Eléphants de Côte d’Ivoire : Marc Wilmots, prends la porte, remplacé peut-être par zahoui

Le technicien belge, Marc Wilmots, aura passé 6 mois sans solution pour la glorieuse équipe ivoirienne dont il a hérité

Recruté en mars 2017, le sélectionneur de la Côte d’Ivoire, Marc Wilmots dont le contrat de 2 ans a pris effet le samedi 1er avril 2017 a réuni toutes les preuves de son incapacité à conduire le onze ivoirien à bon port, après l’élimination sans gloire des Eléphants lors des éliminatoires du Mondial 2018. Il a même déjà posé les jalons de l’élimination de la Can 2019. Les responsables de la Fédération ivoirienne de football (FIF) sont avertis.

Le sélectionneur de la Côte d’Ivoire, Marc Wilmots, mérite-t-il de poursuivre l’aventure avec les Eléphants de Côte d’Ivoire ? La réponse, c’est non. Car il a montré par A plus B qu’il n’a pas les capacités pour accomplir la mission à lui assignée, à savoir mettre en place une sélection nationale compétitive afin de relever de nouveaux défis.

En tout cas, lorsque le président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Augustin Sidy Diallo, avait annoncé l’arrivée du technicien belge, le mardi 21 mars 2017, lors d’une conférence de presse, à la maison de verre de Treichville, beaucoup avaient commencé à rêver de belles choses avec lui. Car la carte de visite de Marc Wilmots imposait respect. N’est-ce pas lui qui avait fait des Diables Rouges de la Belgique l’une des meilleures sélections de l’Europe et même du monde ? A priori donc, le président de la FIF avait misé sur le bon cheval.

Mais a posteriori, l’on constate que Marc Wilmots n’a pas de réussite avec les Eléphants de Côte d’Ivoire. Les résultats de la sélection ivoirienne sous ses ordres ne plaident pas en sa faveur. Avec le technicien belge, la Côte d’Ivoire a enregistré 4 défaites, un nul et une seule victoire en 6 matches. Le Taureau de Dongelberg (sa région natale) n’a d’ailleurs pas réussi son baptême du feu, lors du match amical contre les Pays Bas. La Côte d’Ivoire a été balayée (5-0), le dimanche 4 juin à Rotterdam. Le premier véritable Waterloo dans l’histoire du football ivoirien. Le samedi 10 juin 2017, les Eléphants ont encore été humiliés, cette fois sur leurs propres installations. La volontaire équipe guinéenne a démystifié (3-2) la sélection ivoirienne, à Bouaké lors de la première journée des éliminatoires de la CAN 2019. Les Ivoiriens ont tenté de sortir la tête de l’eau, le samedi 2 septembre 2017, en battant (3-0) le Gabon à Libreville, dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2018. On croyait alors que les pachydermes avaient retrouvé leurs sens pour la victoire. Que nenni ! Le mardi 5 septembre 2017, les Panthères du Gabon contraignent les Eléphants à la défaite (2-1), encore sur leur base à Bouaké. Le calvaire ne s’arrêtera pas là. Le vendredi 6 octobre 2017, à Bamako, les Eléphants frôlent la défaite face aux Maliens déjà éliminés de la compétition. Ils se contentent du nul (0-0). Un nul d’ailleurs heureux.

Gervinho et ses coéquipiers ont touché le fond de la cale, le samedi 11 novembre 2017, à Abidjan. Ils sont douchés (2-0) devant leur public par des Marocains entrainés par un certain Hervé Renard. C’est la catastrophe ! C’est le tremblement de terre à Abidjan. Où les Ivoiriens sont restés optimistes jusqu’au bout, croyant à un dernier sursaut de leurs garçons.

En effet, perdre des matches ou être éliminé d’une compétition n’est pas en soi un drame. Mais, c’est la manière qui choque.

Depuis que Marc Wilmots est à la tête de l’encadrement technique des Eléphants, la sélection ivoirienne a perdu sa marque de fabrique qui était la possession de la balle et le jeu bien construit. L’on est désormais réduit aux exploits individuels de Wilfried Zaha, Gervinho et autres. Aucun fond de jeu. Pis, le sélectionneur, souvent contrarié dans ses choix par des multiples blessures des joueurs, a du mal à trouver une équipe type. Déduction : avec Marc Wilmots, aucun avenir pour la sélection ivoirienne.

Pour voiler ses lacunes, le technicien blanc parle de reconstruction. « Moi, j’ai pris beaucoup de temps, environ 6 mois à construire une équipe, à travailler avec un cycle des anciens qui sont sur la fin et des jeunes qui montent », a-t-il dit, le samedi 11 novembre 2017, en conférence de presse, après l’humiliante élimination des Eléphants du Mondial 2018.

Interrogé à cette occasion sur son avenir avec les Eléphants, il n’a pas voulu se prononcer à chaud sur ce sujet. « D’abord on vient de finir le match. Toujours des réponses à chaud ne sont jamais bonnes… Ça sera une discussion que j’aurai avec ma direction, avec mes présidents. Et je verrai quel sera l’avenir », a dit Marc Wilmots qui s’est même exprimé sur le prochain objectif (la CAN 2019) avec les Eléphants : « Tout le monde était déçu, surtout toute la Côte d’Ivoire. C’était un rêve, tout le monde veut faire une quatrième (participation au Mondial : ndlr). C’était un objectif pour moi. Le premier, on l’a raté…Mais moi j’ai appris qu’un jour il faut se relever quand on est à terre. Et ce sera une vision qu’on aura avec nos dirigeants de voir comment on entrevoit l’avenir pour la Côte d’Ivoire. Le prochain objectif, la Coupe d’Afrique ». Non, M. Wilmots, le Taureau sans corne de Dongelberg. Il ne nous fera pas boire le fiel jusqu’à la lie. Assez comme cela ! Prendre la porte est mieux. Merci pour ta collaboration, mais M. Wilmots, prends la porte ! C’est la meilleure solution pour apaiser un tant soit peu la douleur des Ivoiriens et de leurs nombreux supporters acquis sous d’autres cieux.

Adolphe Angoua