La scène politique attirera toujours des aventuriers irresponsables, des ambitieux et des escrocs, on ne cessera pas si facilement que cela de détruire notre planète.
Tant que la politique continuera de sous-estimer l’importance historiale de la naissance de l’amour moderne, tant qu’elle ne comprendra pas le potentiel extraordinaire de solidarité, de sympathie qui réside dans la sphère privée, tant qu’elle ne fera pas fond sur lui, rien, en elle, ne suscitera l’enthousiasme.
La Politique est le produit le plus ignoble et le plus néfaste de l’existence des sociétés humaines. Elle séduit inévitablement les esprits à des spéculations dont la matière est la liberté, la vie, les biens des individus considérés en masse, et qui supposent toujours leur passivité et leur docilité obtenues soit par la crainte, soit par la faiblesse d’esprit ; et ceci, quels que soient le système ou le régime qui soient en vigueur, les intentions des politiquants, leur valeur ou leur vertu. C’est une triste nécessité. Toute politique est une volonté de rendre une population conforme à un modèle créé par l’esprit, et de mener les affaires de cette masse comme une affaire d’un seul – ce qui se fait en nommant ce Seul : Nation, Etat, peuple – etc. et en lui attribuant une sorte de sensibilité, de susceptibilité, des appétits, des motifs d’orgueil, de peine, de joie etc., des souvenirs, des regrets et des espoirs – qu’on essaye d’inculquer à tous. Si chacun se croit propriétaire d’un territoire – dont la plupart ne possèdent même pas un mètre carré, chacun est ainsi sensibilisé à l’égard des accroissements ou diminutions de ce territoire et prêt à se battre furieusement pour ou contre ces modifications desquelles cependant il n’a généralement rien à espérer.
Elle est l’art de tromper les masses pour assouvir ses propres ambitions. Elle considère le peuple comme un moyen et un tremplin pour accéder au trône. Elle lui promet monts et merveilles par des mensonges et des promesses sans lendemain. Loin de vivre ses difficultés, elle feint de lui trouver des solutions. Elle s’enrichit sur son dos, profite à fond du système, s’accorde des privilèges, légifère pour préserver ses intérêts et étendre son pouvoir, ne créé aucune richesse et produit des guerres mais sans y prendre part. Sa seule qualification est le blabla et sa force est la ruse. Elle est sans scrupules ni foi ni loi et se donne une bonne apparence pour cacher son fond de loup. Elle est la négation de l’humanité.
Le discours de politique est un langage de commercial où l’on vous vend du rêve pour vous en faire votre idéal… Un discours de promesses peu réalisables car le pouvoir est un engrenage où les convictions et les promesses s’envolent quand l’élu prend place… Et la machine repart dans les réformes, lois et amendements que le gouvernement vous imposera en remerciement où il en va bien sûr de votre argent…
En politique, on succède à des imbéciles et on est remplacé par des incapables.
Il ne s’agit point de voter des subventions, qui ne font que couvrir les plaies et envenimer le mal au lieu de le guérir ; encore moins de proclamer le droit au travail ou le droit à l’assistance, erreurs déplorables, contre-sens funestes, qui ne tendent à rien moins qu’à faire de la cote d’ivoire un vaste dépôt de mendicité ; il s’agit de réformer les abus dont notre ordre social est dévoré, d’affranchir le travail, encore esclave, quoi qu’on en dise, et de sauver l’industrie en lui permettant de se sauver elle-même.
Il n’est aucun problème assez urgent en politique qu’une absence de décision ne puisse résoudre.
Vabe Charles/presse opinion