Le président centrafricain est à Paris où il doit être reçu à l’Elysée ce lundi 20 mars. Faustin-Archange Touadéra achève une tournée internationale qui l’a conduit à New York la semaine dernière où il a plaidé la cause de la RCA devant les Nations unies.
Quand elle a mis fin il y a cinq mois à l’opération Sangaris, la France a répété qu’elle continuerait à être le porte-voix de la Centrafrique dans les institutions internationales. Pourtant, si Paris soutient les autorités légitimes centrafricaines, une divergence de taille persiste avec Bangui. Jusqu’à présent la France a toujours jugé prématurée la levée de l’embargo sur les armes qui pèse sur le pays.
La semaine dernière au Conseil de sécurité, Faustin-Archange Touadéra s’est une nouvelle fois plaint de cet embargo et a demandé que les Forces armées centrafricaines une fois formées par le programme européen EUTM, puissent être équipées en armes et matériel pour être déployées sur le terrain. Rien n’empêche que Bangui demande une procédure d’exemption aux Nations unies, répond-on à Paris.
Concernant ce programme EUTM, le président centrafricain déplore la « cadence trop lente », selon lui, de cette formation. Des annonces pourraient être faites ce lundi. Par ailleurs, si Faustin-Archange Touadéra salue officiellement l’initiative de paix menée par l’Union africaine, il dénonce les pressions pour que l’amnistie soit accordée à certains chefs de guerre dans le cadre de ces discussions.
Selon lui, ce genre de mesures est la cause des échecs des précédents programmes DDR en RCA. Enfin, la situation dans la région de Bambari sera également au menu des discussions. La France soutient l’entreprise de restauration de l’autorité de l’Etat dans cette ville et la posture robuste de la Minusca qu’elle a appuyé avec des survols d’avion de chasse le mois dernier.
AFP