France : Une séance de l’Assemblée nationale suspendue après une interpellation raciste

HomeAfrique

France : Une séance de l’Assemblée nationale suspendue après une interpellation raciste

En France, une sortie raciste a mis fin brutalement à une séance de l’Assemblée nationale ce jeudi 3 novembre 2022.

À la suite d’une interpellation à caractère raciste au sein de l’hémicycle, la présidente de l’Assemblée  nationale Yaël Braun-Piveta  a mis fin à la séance de questions au gouvernement.  

Un député du Rassemblement national pointé du doigt

Cette scène qui a suscité l’indignation des députés français a eu lieu ce jeudi après-midi.  Selon plusieurs médias français, notamment Le Point qui relate l’information, cet incident raciste a eu lieu lors d’une intervention du député la France insoumise,  Carlos Martens Bilongo sur le « drame de l’immigration clandestine ».  

On voit la vraie face du Rassemblement national

Selon  notre source,  le parlementaire membre du Front national dont l’identité n’a pas été révélé  a lancé dans l’hémicycle « qu’ils retournent en Afrique » ou « qu’il retourne en Afrique ».   Après quelques minutes de confusion, la présidente de l’Assemblée a mis fin à la séance « compte tenu de la gravité des faits » et de « l’émotion légitime » dans l’hémicycle.  

Indignation

Cette situation a bien évidemment suscité l’indignation tant de la victime,  que des élus de gauche et de la majorité présidentielle.  “ Aujourd’hui, on m’a renvoyé à ma couleur de peau. Je suis né en France, je suis député français (…) On voit la vraie face du Rassemblement national. C’est honteux (…) je remercie tous les députés qui ont fait bloc avec moi”, a réagi le député Bilongo Carlos peu après l’incident.

Dans le camp présidentiel, le groupe Renaissance « ne siégera pas » avant une sanction lourde contre le député RN, a indiqué son vice-président Sylvain Maillard.  La Première ministre Elisabeth Borne n’est pas restée indifférente.

Le racisme n’a pas sa place dans notre démocratie », a-t-elle prévenu , en indiquant que « naturellement », le bureau de l’Assemblée nationale « devra prendre des sanctions ».   Le sujet sera au menu du prochain bureau de l’Assemblée, sa plus haute instance collégiale, avancé à vendredi.

Jean Kelly KOUASSI