Ce prêt accordé par l’investisseur Emerging Africa Infrastructure Fund fait partie d’un programme d’investissement de 305 millions d’euros. Il vise notamment à accroître de 4 millions de tonnes les capacités du port situé à 18 km au sud de Libreville.
L’accord entre Gabon Special Economic Zone Ports (GSEZ Ports) et Emerging Africa Infrastructure Fund (EAIF) porte sur « une dette senior garantie de 40 millions d’euros, portant une maturité de quinze ans », ont indiqué à Jeune Afrique les équipes de l’investisseur spécialisé. Ce prêt complète un financement – de 40 millions d’euros également – signé en avril dernier par la Banque africaine de développement (BAD).
u total, ces nouvelles ressources permettent aux actionnaires de GSEZ Ports de refinancer une partie des lourds investissements consentis depuis le milieu de la décennie dans le développement de GSEZ New Owendo International Port (NOIP) et de la zone économique spéciale attenante. Inauguré en octobre 2017 pour une capacité de traitement de 4 millions de tonnes par an, NOIP a vu ses installations renforcées récemment. Une nouvelle phase d’expansion, bouclée à la fin du premier semestre, a vu l’extension du quai de 380 mètres supplémentaires, tandis que la superficie de stockage et le tirant d’eau ont également été augmentés.
Ces extensions permettent notamment au port d’accueillir des navires Panamx de 100 000 DWT (ou tonnes de port en lourd – TPL). L’ensemble du projet a représenté au moins 305 millions d’euros d’investissements assumés jusqu’à présent, pour l’essentiel, par les actionnaires de GSEZ : le singapourien Olam International (40,5 %), la Caisse des dépôts et consignations du Gabon (38,5 %) et l’investisseur panafricain Africa Finance Corporation (21 %).
Ce prêt d’EAIF, garanti par les actifs du GSEZ Ports, permet aux actionnaires de réaliser de nouveaux investissements « au Gabon notamment », note l’investisseur. GSEZ Finance par ailleur le terminal mineralier d’Owendo, aux coté du capital investisseur francais Meridiam
Plus grand PPP d’infrastructure industrielle du pays
« Il s’agit du plus grand partenariat public-privé d’infrastructure industrielle jamais vu dans le pays », souligne EAIF, qui signe sa première opération au Gabon. Le fonds – géré depuis Londres par la société financière anglo-sud-africaine Investec Asset Management (IAM) – avait prêté 28 millions d’euros pour l’expansion de la centrale thermique d’AZITO 4 EN COTE D’IVOIRE et 40 millions de dollars, en mai, pour l’expansion des installations portuaires et ferroviaires en Guinée.
JOEL TE LESSIA ASSOKO