Un autre revers pour Guillaume Soro, l’ex-chef du Parlement ivoirien, confronté à une série d’ennuis judiciaires avec l’Etat ivoirien. La justice française a reconnu la validité des poursuites lancées contre lui « pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et complicité ».
Après la confirmation de sa condamnation à perpétuité par le tribunal criminel d’abidjan en février dernier, l’ancien chef rebelle traqué par la justice ivoirienne vient de se faire débouter par la Cour de cassation française.
L’assurance-vie de Guillaume Soro saisie
La justice française a en effet reconnu, le 1er février 2023, la validité des poursuites lancées contre lui « pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et complicité ».
Selon Africa Intelligence qui cite la décision de la Cour française de cassation, les juges ont, dans le cadre de l’enquête préliminaire, ordonné la saisie pénale de la détenue sur un contrat d’assurance-vie par un tiers débiteur de Guillaume Soro pour un montant estimé à 231 931 € soit près de 155 millions de FCFA.
Si dans le rendu de leur décision la cour a reconnu l’immunité du mis en cause en sa qualité d’ancien Premier ministre ivoirien, elle a toutefois fait remarquer qu’entre décembre 2010 et avril 2011, Guillaume Soro, n’occupait aucune fonction officielle.
Il avait déposé sa démission pour protester contre le refus de Laurent Gbagbo alors président de la République de reconnaître sa défaite face à Alassane Ouattara
Puisqu’il avait déposé sa démission pour protester contre le refus de Laurent Gbagbo alors président de la République de reconnaître sa défaite face à Alassane Ouattara, à l’issu du second tour de la présidentielle controversée de novembre 2010.
La fille du général Ibrahim Coulibaly dit IB, parmi les plaignants
A en croire cette interprétation faite par la justice française, la fonction de Premier ministre couplée de ministre de la Défense que prétend avoir occupé l’ex-chef rebelle aux côtés du président Alassane Ouattara entre 2010 et 2011 ne jouit d’ aucun statut juridique.
Ce qui sous-entend que Guillaume Soro ne peut se prévaloir d’une quelconque immunité pour des faits qui auraient été commis durant cette période.
Or la procédure en cours a été lancée en mai 2020 à Paris, après le dépôt d’une plainte accusant Guillaume Soro d’avoir commandité entre 2004 et 2011 la mort de cinq personnes, dont celle du chef rebelle ibrahime coulibaly DIT IB le 27 avril 2011.
Pour rappel, la plainte concernant l’assassinat d’Ibrahim Coulibaly di IB a en été déposée contre Guillaume Soro à Paris, le jeudi 07 mai 2020. Cette plainte émane des avocats de six (06) personnes qui se sont constituées parties civiles pour accuser le président de Gps de « torture, assassinat et crimes de guerre » pour des faits commis lorsqu’il était le chef des Forces nouvelles entre 2003 et 2011. Aux nombres des plaignants, figure la fille d’IB.
Jean Kelly KOUASSI