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L’affaire Soro divise le régime Ouattara et Amnesty International

LONG Amnesty International ‘s’est mise dans le viseur du régime Ouattara depuis sa sortie concernant l’affaire Guillaume Soro.

Guerre ouverte entre le régime Ouattara et Amnesty International à cause de Soro

L’organisation internationale des droits de l’homme, Amnesty International, n’a pas voulu rester silencieuse dans l’affaire Guillaume Soro dont une vingtaine de proches ont été emprisonnés depuis décembre 2019.

Dans un rapport sur la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, publié le 10 janvier 2020, Amnesty International invite les autorités ivoiriennes à garantir le droit à un procès équitable des membres de l’opposition et de leurs proches qui ont été arrêtés ces deux dernières semaines et à veiller à ce que ces personnes puissent consulter leurs avocats et bénéficier de soins médicaux.

17 partisans de Guillaume Soro, ont en effet été arrêtés dans l’après-midi du lundi 23 décembre 2019, parmi lesquels cinq parlementaires et deux frères cadets de Soro, candidat du mouvement GPS au prochain scrutin présidentiel d’octobre 2020.

Un mandat d’arrêt international a été émis contre Guillaume Soro pour tentative de déstabilisation de la Côte d’Ivoire, et ses proches, poursuivis pour «divulgation de fausses nouvelles, tentative de trouble à l’ordre public et d’atteinte à l’autorité de l’État ».

« Compte tenu des irrégularités des procédures, il ne serait pas surprenant que ces poursuites soient motivées par des considérations politiques », dénonce Amnesty International par la voix de François Patuel, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest.

Il n’en fallait pas plus pour susciter le courroux du régime Ouattara. Par l’entremise du ministre kobenan adjoumani le pouvoir s’étonne qu’une organisation comme Amnesty International « parle d’arrestations suspectes en faisant allusion à la procédure diligentée contre M. Soro et certains de ses amis ».

Pour le porte parole principal du rhdp  (parti au pouvoir), un pays qui se respecte ne peut pas plaisanter avec de telles menaces, et Amnesty International devrait le savoir, en ayant un peu plus d’égards pour nos institutions.

Nous sommes quand même en présence de faits suffisamment graves qui risquaient, s’ils s’étaient concrétisés de mettre en péril la vie de milliers d’ivoiriens à commencer par celle du premier magistrat de notre pays », a dénoncé Kobenan Kouassi Adjoumani.

Puis de s’interroger: « La vie de ceux qui manœuvrent contre la sûreté nationale et qui avouent détenir la télécommande qui peut provoquer l’écroulement d’un régime est-elle au dessus de celle de millions d’ivoiriens ? ».

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