Sauf imprévu, il est le dernier chef d’Etat africain à être reçu à l’Elysée avant le départ de François Hollande. Le président burkinabé est en visite officielle à Paris depuis hier. Roch-Marc Christian Kaboré a eu une réunion de travail avec Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, avant d’ être reçu ce vendredi matin par son homologue français. C’est la deuxième fois qu’il est reçu par François Hollande. Au menu des discussions, la sécurité essentiellement.
C’est le sujet incontournable du moment, la situation au Sahel et les questions sécuritaires en particulier qui, depuis un an, concernent directement le Burkina Faso et qui font l’objet d’une coopération rapprochée entre Paris et Ouagadougou.
Ce vendredi matin, le président burkinabè a réitéré sa volonté de participer à des opérations mixtes avec ses pays voisins et la force française Barkhane. Une opération du genre est en train de se terminer avec le Mali, la prochaine devrait associer le Niger, au mois de mai.
Roch-Marc Christian Kaboré a aussi confirmé qu’il avait besoin que Paris appuie ses militaires. Plusieurs bataillons pourraient bénéficier d’un soutien français. Cette formation qui devrait débuter dans les prochaines semaines devrait aussi concerner une centaine d’hommes des forces spéciales burkinabè.
Pour aider par ailleurs les secteurs de la santé de l’énergie et de l’éducation, 461 millions d’euros seront débloqués par Paris. Ils serviront entre autres à la construction de plusieurs centrales photovoltaïques et à la création d’une Caisse des Dépôts burkinabè. Dans cette enveloppe, 80 millions d’euros seront affectés aussi à la rénovation de la capitale Ouagadougou.
AFP