Plus de 3.000 militants du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), parti fondé par l’ex-président Laurent gbagbo se sont réunis samedi après-midi à Gagnoa (ouest) pour participer à la cérémonie d’ouverture de la fête de la liberté, une manifestation annuelle organisée depuis 1991 pour célébrer l’instauration du multipartisme en Côte d’Ivoire.
Les militants du FPI, venus de divers horizons pour célébrer la fête de la liberté
Les militants sont arrivés par vague, en majorité dans des convois, sur le site où une cinquantaine de bâches étaient dressées pour cette célébration à Ony Babré, un village situé à trois kilomètre de Gagnoa, ville natale de M. Gbagbo.
Aux alentours de l’esplanade, des commerçants proposaient des documents consacrés à Laurent Gbagbo, ainsi que des gadgets, T-shirts à l’effigie de l’ancien chef d’état, incarcéré depuis 2011 à La Haye.
La coupure du ruban, à 16h50, par l’un des principaux cadres du parti, Laurent Akoun, a marqué l’ouverture officielle de cette cérémonie organisée par la frange conduite par Aboudramane Sangaré, sous le thème: »Un FPI confiant et serein pour la reconquête du pouvoir d’etat « .
Il s’est ensuivi un match de football opposant la direction du parti à la fédération de Gagnoa, qui s’est soldé par une égalité (3-3), en présence de plusieurs cadres et responsables du parti, parmi lesquels Sébastien Dano Djédjé, Odette Lorougnon, Boubacar Koné, Nestor Dahi, ou encore des personnalités comme Sam Jichi dit « Sam l’africain », membre de l’opposition.
Parmi les nombreuses délégations qui ont progressivement fait leur entrée, celle d’Akouré, le village où s’est tenue la précédente édition de la fête de la liberté, a été bruyamment acclamée lors de son passage.
L’euphorie des militants est montée d’un cran à l’arrivée de Michel Gbagbo, obligeant le fils du fondateur du parti à marquer un arrêt à l’endroit où la foule l’a encerclé, le temps de se prêter aux selfies et autres accolades réclamés par les militants.
Une opération de don de sang, dimanche matin, devrait marquer le début de la seconde journée de cette 19e édition.
L’autre camp du FPI, avec à sa tête le président reconnu par les autorités ivoiriennes, Pascal Affi N’Guessan, a prévu célébrer la fête de la liberté le 12 mai à Abidjan, avec pour thème: »Le FPI face à la reconquête des libertés démocratiques ».
Le président d’une frange du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Aboudrahamane Sangare, a appelé dimanche à Gagnoa (Centre-ouest) ses partisans à être des « combattants » pour la « libération » de la Côte d’Ivoire, lors de la 19e édition de la Fête de la liberté, organisée annuellement pour célébrer l’instauration du multipartisme.
« Que chaque militant soit un combattant de la libération (…). Aujourd’hui il faut libérer la Côte d’Ivoire. Ce n’est pas une question de positionnement actuellement, c’est un grand combat », a insisté M. Sangaré, ajoutant qu’ »il faut libérer la Côte d’Ivoire pour la délivrer durégime » du président, alassane ouattara devant plus de 25.000 personnes à Ony-Babré (3 km de Gagnoa).
« Nous allons montrer aussi que pour la Côte d’Ivoire nous pouvons nous battre, pacifiquement. Nous pouvons le faire. C’est à ce combat que je vous engage », a-t-il précisé, réaffirmant que son parti doit avoir un « candidat pour aller aux élections » prochaines, dans son discours de clôture.
Concernant la présidentielle de 2020, Aboudrahamane Sangare a assuré que le congrès prévu les 03 et 04 août « va tracer le chemin » d’une « bonne organisation interne » pour « reconquérir le parti », en proie à des dissensions depuis quatre ans, première étape avant la « reconquête du pouvoir ».
Depuis l’arrestation en 2011 du fondateur du parti, l’ancien chef d’état Laurent gbagbo , le camp Sangaré, opposé au président du parti reconnu par les autorités ivoiriennes Pascal Affi N’Guessan, a pratiqué la politique de la chaise vide chaque fois qu’un scrutin a été organisé dans le pays.
La 20e édition de la Fête de la liberté, version Sangare, aura lieu en 2019 à Duekoué, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, a annoncé le leader des « Gbagbo ou rien » qui s’est félicité de la forte mobilisation des militants du FPI.Le camp de M. affi n’guessan qui prévoit lui aussi présenter un candidat du FPI à la présidentielle de 2020, devrait organiser la Fête de la liberté le 12 mai à Abidjan.
Manuella Yapi