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MALI : urgent / Soumaila Cissé, le challenger d’IBK, serait en pole position de l’élection présidentielle.

Ils seront vingt-quatre candidats à l’élection présidentielle de cette année dont le premier tour est prévu pour le 29 juillet 2018. Parmi cette pléthore de candidats, quatre semblent avoir la faveur des pronostics et se détachent du coup du lot, à savoir le Président sortant IBK, le chef de file de l’Opposition Soumaila Cissé et les deux anciens premiers ministres Cheick Modibo Diarra et Modibo Sidibé. Ce classement loin de faire l’unanimité, se fonde sur un certain nombre de critères comme l’implantation du parti, le charisme du candidat et ses soutiens tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

La Cour Constitutionnelle du Mali a proclamé la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du 29 juillet 2018. Ils seront au nombre de 24 à la ligne de départ pour la course vers Koulouba à savoir IBK, Aliou Boubacar Diallo, Choguel K Maiga, Harouna Sankaré, Housseyni Amion Guindo, Mamadou Oumar Sidibé, Soumaila Cissé, Dramane Dembélé, Moussa Sinko Coulibaly, Cheick Modibo Diarra, Niankoro Yeah Samaké, Modibo Koné, Daba Diawara, Mamadou Igor Diarra, Mohamed Ali Bathily, Mamadou Traoré, Modibo Sidibé, Hamadoun Touré, Modibo Kadjoké, Adama Kané, Kalifa Sanogo, Mme Djénéba N’Diaye, Oumar Mariko et Mountaga Tall. Tous se disent prêts à assumer les charges liées à la fonction de Président de la République, chef de l’Etat.

Selon nos analyses, quatre candidats semblent se détacher du lot à savoir IBK, Soumaila Cissé, Cheick Modibo Diarra et Modibo Sidibé. Pourquoi ces quatre ?

Le Président sortant, IBK, élu en 2013 par plus de sept électeurs sur dix, demeure l’un des favoris du scrutin du 29 juillet, malgré son impopularité consécutive à son bilan en deçà des attentes de ses nombreux électeurs. Disposant des moyens de l’Etat, il semble être en longueur d’avance sur ses adversaires parce que, pendant tout son mandat, il était en campagne. Donc, pour le battre, il faut une coalition forte.

Soumaila Cissé, le challenger d’IBK en 2013 : pour beaucoup d’observateurs le chef de file de l’Opposition serait le seul aujourd’hui à battre le Président sortant. Il capitalise non seulement des soutiens, pas des moindres, des grands électeurs, mais aussi et surtout est adossé à un parti qui ne cesse de s’accroitre depuis 2013. Un autre atout serait le bilan d’IBK qui frôle la catastrophe. Soumaila Cissé pourrait jouer sur l’échec de son rival pour s’ériger en rassembleur et solliciter tous les autres candidats pour former une coalition au second tour.

Cheick Modibo Diarra : il est, au regard d’un sondage, le troisième larron, malgré la faiblesse de son parti. Il tient cette popularité non seulement du ralliement d’un autre ancien Premier ministre Moussa Mara et de son passage remarqué à la primature pendant la transition. Surtout quand les prix des denrées de premières nécessités ont considérablement baissé à un moment où le pays traversait une gravissime crise politico-sécuritaire.

Modibo Sidibé : Ancien Premier ministre comme Cheick Modibo Diarra, il semble avoir la faveur des pronostics après les trois candidats cités haut, grâce à son charisme et à sa présence sur le terrain pendant les cinq ans d’IBK, en dépit de la faible implantation de son parti. Modibo Sidibé est un farouche opposant à IBK. Il serait en pole position s’il avait les mêmes soutiens que les trois premiers.

En définitive, les ralliements de Cheick Modibo Diarra et de Modibo Sidibé seront déterminants au second tour. Quant aux 20 autres candidats, ils pourraient être eux aussi des faiseurs de rois.

Youssouf Sissoko

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