Le Maroc s’est qualifié samedi 11 novembre pour la phase finale du Mondial 2018 en Russie. Les Lions de l’Atlas ont battu la Côte d’Ivoire avec deux buts en première période signés Nabil Dirar et Mehdi Benatia. Le Maroc retrouve le Mondial, 20 ans après sa dernière participation en 1998 en France.
Une rencontre avec un enjeu incroyable. Voilà comment qualifier ce match décisif entre la Côte d’Ivoire et le Maroc. De quoi donner la boule au ventre à un certain Hervé Renard, vainqueur comme sélectionneur des Éléphants de la CAN 2015 en Guinée équatoriale et qui venait chercher son ticket pour la Russie avec le Maroc.
Nabil Dirar dégaine le premier
Mais l’ancien entraîneur de Lille n’a pas eu trop de souci à se faire. La Côte d’Ivoire, une des meilleures équipes africaines de ces dix dernières années, devait à Abidjan sortir le grand jeu pour s’offrir une quatrième participation d’affilée à la Coupe du monde. Et face à un Maroc qui attend depuis le Mondial 1998 en France une quatrième participation à une phase finale, les Éléphants n’ont pas été à la hauteur de l’évènement.
Au bout de la première période, la route vers la Russie était déjà dégagée pour les Lions de l’Atlas, avec deux buts d’avance. Nabil Dirar ouvre le score d’un centre enroulé et le ballon termine dans le petit filet (25e). Cinq minutes plus tard, c’est au tour de Mehdi Benatia de s’offre la balle de break après un corner de Mbark Boussoufa. L’ancien joueur du Bayern Munich est au second poteau et pousse le ballon alors que Jean-Philippe Gbamin rate totalement son marquage.
Des Eléphants apathiques
Si la première occasion des Eléphants signée Gervinho avait failli faire mouche à la 17e minute, la Côte d’Ivoire n’a ensuite pas eu l’occasion de montrer grand-chose. Le champion d’Afrique 2015, privé de ses anciennes gloires comme Yaya Touré, n’a plus, depuis un moment, ni le jeu ni la force de renverser des situations délicates. En atteste sa sortie dès la phase de groupe de la dernière CAN au Gabon en début d’année. En seconde période, les Marocains, qui n’ont encaissé aucun but lors des qualifications, gèrent. Les Ivoiriens sont incapables de se révolter. Il faut attendre la 87e minute pour voir un tir cadré ivoirien par Seydou Doumbia. Pourtant, les Ivoiriens étaient favoris sur leur terrain.
Vingt ans plus tard, le Maroc est enfin qualifié pour sa cinquième phase finale du Mondial après les éditions de 1970, 1986, 1994 et 1998. « Ceux qui me connaissent savent que l’objectif principal qui est dans ma tête, qui ne me lâche pas et résonne comme un son qui revient continuellement, c’est qu’il faut que je participe à une Coupe du monde parce que c’est la chose la plus belle dans le football de haut niveau », racontait Hervé Renard dans les colonnes de L’Équipe avant la rencontre. Ce soir, il y a un grand déçu : son ancienne sélection. Mais on peut penser que l’homme à la chemise blanche n’en a que faire.
Le football marocain à la fête
Quelques minutes après la rencontre, le roi du Maroc Mohammed VI n’a pas manqué de féliciter « chaleureusement » les « Lions de l’Atlas », exprimant sa « joie pour le grand exploit réalisé par la sélection nationale ». Le football marocain vit une période dorée. Cette qualification intervient une semaine après le sacre du Wydad casablanca , qui a remporté la Ligue des champions d’Afrique, pour la deuxième fois de son histoire.
Un peu plus tôt dans la journée, le Gabon qui jouait face au Mali à Franceville a terminé cette phase éliminatoire sur un nul (0-0) sans son attaquant vedette, Pierre-Emerick Aubameyang.
Farid Achade/ presse opinion