La classe politique ivoirienne est en ébullition à quelques jours des municipales et régionales 2018.
Mme Simone Ehivet qui « pique une grosse colère », Abou Drahamane Sangaré du Front populaire ivoirien (FPI) qui appelle les Ivoiriens à s’abstenir de prendre part aux élections municipales et régionales 2018, Henri Konan Bédié qui met en garde ceux qui veulent semer la confusion dans l’esprit des militants du PDCI-RDA, à la veille du 13ème congrès ordinaire du parti, et les tensions entre les différents états-majors des candidats à la veille desdites élections.
La presse ivoirienne a véritablement de la matière. Ce sont d’ailleurs ces sujets qui sont traités par les confrères, ce jeudi 11 octobre 2018. Soir Info barre à sa Une : « Municipales et régionales à quelques jours du scrutin, Simone Gbagbo pique une grosse colère ». En fait, il s’agit d’un communiqué de Corentin Akpa, directeur de cabinet de l’ex-Première Dame, Simone Ehivet Gbagbo. Dans ledit communiqué, le directeur de cabinet nous apprend que des candidats à ces élections « utilisent l’image de Mme Simone Ehivet Gbagbo sur leurs affiches de campagnes, ou se prévalent de son soutien lors de leurs rencontres avec les populations. » Une attitude qui amène Corentin Akpa « à préciser que le Front populaire ivoirien (FPI) n’étant pas partie prenante à ces élections, Mme Simone Gbagbo, 2ème vice-présidente du parti, n’a apporté sa caution à aucun candidat ». Pour sa part, le quotidien indépendant l’inter titre : « Municipales et régionales, Sangaré appelle au boycott ». Le confrère informe que « Le Front populaire ivoirien-camp Sangaré-vient de donner sa position sur les élections locales du 13 octobre prochain. Aboudrahamane Sangaré et ses hommes ont, au cours d’un point de presse hier mercredi 10 octobre 2018, à Abidjan-Cocody, appelé les Ivoiriens à ‘’s’abstenir de prendre part à ces élections pièges’’. » Le dirigeant du FPI a justifié cette position par « le fait que le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a publiquement renié sa parole » du 6 août relativement au « réexamen de la composition de la commission électorale indépendante (CEI) pour les prochaines élections ».
Selon L’inter, Sangaré qualifie cela de « recul inacceptable, une volte-face inadmissible qui conduit à nouveau la Côte d’Ivoire vers un horizon d’incertitudes et de crispations. » Toujours au sujet des municipales et régionales 2018, Le quotidien d’Abidjan, proche de l’opposition relève des cas d’intimidation. Il titre à ce sujet : « Municipales à Vavoua, Koné Zakaria menace Kalou Bonaventure ». Le confrère rapporte les propos de l’ex-international footballeur ivoirien : « Chaque Ivoirien est libre de ses choix politiques, mais ce monsieur (Koné Zakaria) m’a demandé par deux fois de me retirer de la course aux municipales à Vavoua en proférant des menaces voilées. Il apporte en sa qualité d’ancien com’zone et colonel de l’armée de Côte d’Ivoire un soutien ans faille à mon adversaire. Voilà ce à quoi on est réduit, s’il m’arrive un désagrément, ne cherchez pas loin ». Le même confrère fait également cas des bisbilles au sein du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA).
Il titre : Congrès des dissidents du PDCI : Bédié ruine les espoirs d’Adjoumani ». Dans sa livraison, il se base sur les extraits du communiqué du PDCI publié la veille par le porte-parole du parti « sur le congrès des dissidents qui luttent désormais pour leur survie politique ». Le quotidien d’Abidjan nous informe que « conformément aux statuts et règlement interne du PDCI-RDA, seul le bureau politique, sur initiative du président du parti, peut convoquer un congrès et en fixer la date. En conséquence, monsieur N’guessan Koffi Jérôme n’a ni la compétence, ni la qualité pour prétendre convoquer un congrès du PDCI-RDA. Le PDCI-RDA considère que la convocation de ce prétendu 13ème congrès est nulle et de nul effet. Le PDCI-RDA appelle ses militants et militantes, sympathisants et sympathisantes à la vigilance et à demeurer à l’écoute des mots d’ordre du parti »
Adolphe Angoua