« Une de mes plus grandes ambitions, c’est d’organiser en 2021 des élections libres et transparentes et de passer le témoin à un autre Nigérien que les Nigériens auront choisi », a affirmé le président Issoufou dans un entretien à la télévision d’Etat, à l’occasion du premier anniversaire de son investiture pour un second mandat le 2 avril 2016.
La Constitution nigérienne limite le mandat présidentiel à deux quinquennats. M. Issoufou, âgé de 65 ans, a été réélu en mars 2016 pour cinq ans, à l’issue d’un premier mandat.
« Moi, je suis un démocrate dans l’âme (…) je n’ai pas cette arrogance de penser que je suis un homme providentiel irremplaçable », a déclaré le chef de l’Etat.
Selon M. Issoufou « le Niger a besoin d’institutions démocratiques fortes » pour cela, « il faut qu’il y ait une respiration démocratique avec des alternances » au pouvoir.
S’il y parvient, il sera le premier président démocratiquement élu du pays à assurer une alternance pacifique à la tête du pays.
Son prédécesseur, Mamadou Tandja, avait été renversé en 2010 par un putsch militaire pour avoir modifié la Constitution afin de se maintenir à l’issue de ses deux quinquennats légaux.
Le Niger, un des Etats les plus pauvres au monde, mais qui est riche en uranium, n’a jamais connu de vraie alternance démocratique au pouvoir depuis son indépendance en 1960.
Le processus démocratique amorcé en 1993, a souvent été interrompu par des coups d’Etat militaires.
Depuis quelques années, le Niger est confronté à des attaques terroristes sanglantes. Mais malgré des frontières considérées comme poreuses, il constitue un îlot de stabilité dans une zone en proie aux troubles.
Autour de cet immense pays, Mali, Libye et Nigeria sont tous confrontés à des groupes armés jihadistes.
AFP