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par l’apôtre Abraham Madou / Dieu parle-t-il encore par des prophéties ?(oui)

La prophétie fait partie des dons spirituels dont il est parlé dans les chapitres 12 et 14 de 1 Corinthiens. Elle se distingue fondamentalement de la prophétie telle que l’exerçaient les prophètes de l’Ancien Testament.

Ancienne Alliance :

Dieu définit clairement comment il se révèlera aux prophètes de l’Ancienne Alliance :

« Lorsqu’il y aura parmi vous un prophète, c’est dans une vision que moi, l’Éternel, je me révélerai à lui, c’est dans un songe que je lui parlerai. » (Nb. 12.6)

Le prophète recevait des instructions claires et précises, qui ne donnaient lieu à aucun doute possible. Il savait avec certitude si ce qu’il disait venait ou non de l’Éternel, ce qui explique la sévérité de Dieu à son égard :

« Mais le prophète qui aura l’audace de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai point commandé de dire, ou qui parlera au nom d’autres dieux, ce prophète-là sera puni de mort. » (Deut. 18.20)

L’accomplissement de la prophétie (qui souvent était une prédiction) était assuré à 100 % si elle venait de Dieu :

« Peut-être diras-tu dans ton cœur : Comment connaîtrons-nous la parole que l’Éternel n’aura point dite ? Quand ce que dira le prophète n’aura pas lieu et n’arrivera pas, ce sera une parole que l’Éternel n’aura point dite. C’est par audace que le prophète l’aura dite : n’aie pas peur de lui. » (Deut. 18.21-22)

Nouvelle Alliance :

La prophétie sous la Nouvelle Alliance, selon le Nouveau Testament, est d’une tout autre nature. Elle fait partie des dons d’inspiration, et s’exerce par un acte de foi, en ce que celui qui prophétise a la conviction d’avoir reçu une pensée du Seigneur. Cette pensée inspirée de Dieu (le plus souvent) est de la même nature que ses propres pensées, et rien ne l’en distingue. C’est pourquoi l’apôtre Paul recommande ce que j’appellerais un « contrôle de degré d’inspiration » :

« Pour ce qui est des prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres jugent… » (1 Co. 14.29)

Il existe donc un degré d’authenticité divine dans la prophétie actuelle. Il est parfois très élevé, parfois bien mince. C’est la raison pour laquelle la prophétie ne doit jamais être la cause principale d’une décision, mais une simple indication, souvent précieuse d’ailleurs, de la pensée de Dieu. Cette fiabilité partielle de la prophétie risquait de produire une sorte de rejet ou de mépris à son égard. C’est pourquoi l’apôtre nous adresse une exhortation :

N’éteignez pas l’Esprit. Ne méprisez pas les prophéties. Mais examinez toutes choses ; retenez ce qui est bon » (1 Thess. 5.19-31)

Pour être complet, il faut faire la différence entre l’exercice occasionnel de la prophétie dans l’église, dans lequel l’Esprit se sert de tout membre qui a la foi pour prophétiser (1 Co. 14.31), et le ministère-don de prophète (Éph. 4.11 ; 1 Co. 12.29). Ce dernier texte « Tous sont-ils prophètes ? » (1 Co. 12.29) n’étant pas en contradiction avec « Vous pouvez tous prophétiser successivement… » (1 Co. 14.31), le second concernant l’exercice de la prophétie par l’un ou l’autre des membres, et le premier parlant du ministère, c’est-à-dire, entre autre, de la prédication prophétiquement inspirée

PROPOS RECUEILLIR PAR  CHARLES VABE

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