Il est complètement paumé, l’autre ». Voici ce qu’aurait déclaré Nicolas Sarkozy au sujet de François Fillon après avoir déjeuné avec lui la semaine dernière, selon Le Canard enchaîné à paraître ce mercredi.
« Il m’a harcelé de questions sur ce qu’il devait faire, c’est tout juste s’il ne prenait pas de notes », aurait confié à un proche l’ancien locataire de l’Élysée au sujet du candidat des Républicains pour la présidentielle, dans la tourmente depuis les accusations d’emploi fictif visant sa famille et l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet national financier.
« Plus tu en feras, plus tu couvriras le bruit négatif »
« Je lui ai dit de saturer l’espace médiatique: une proposition choc par jour. Il m’a alors demandé comment couvrir le bruit négatif des juges », aurait également rapporté l’ancien président de la République, conseillant son ancien Premier ministre: « plus tu en feras, plus tu couvriras le bruit médiatique négatif ». Coïncidence ou non: le lendemain de ce rendez-vous, François Fillon relançait le débat sur la majorité pénale à 16 ans.
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Dans le dernier sondage Elabe pour BFMTV publié ce mardi, François Fillon bien qu’empêtré dans des affaires d’emplois présumés fictifs remonte de 3 points, à 21%. Une situation qui ne remettrait pas en cause sa candidature: il aurait affirmé en privé que « même si je suis mis en examen, rien ne m’arrêtera ». Pourtant durant la campagne de la primaire à droite, il avait assuré que s’il était mis en examen, il ne se présenterait pas à l’élection présidentielle. « Si j’étais mis en examen, je ne serais pas candidat (…) je considérerais que je ne serais pas en mesure d’assurer la direction du pays », déclarait le sénateur de Paris au micro de BFMTV et RMC.