« Au cours des derniers mois, je ne me suis que très rarement exprimé en public. Après le temps de l’engagement était venu pour moi celui de la prise de distance », résume Alain Juppé, en référence à son échec inattendu au second tour de la primaire de novembre. « Ces primaires ont eu lieu dans des conditions incontestables et incontestées. François Fillon les a très largement gagnées et, comme je m’y étais engagé, dès le soir du deuxième tour, je lui ai apporté mon soutien. J’ai tenu parole », rappelle-t-il.
« Depuis fin novembre, le contexte a changé. ‘Les affaires’ ont suscité un profond désarroi au sein même de notre électorat, au point de mettre en péril la victoire de notre candidat. » -Alain Juppé sur son blog
L’avenir est à « une droite humaniste »
Le maire de Bordeaux exclue une nouvelle fois d’être « un plan B » en cas de renoncement de François Fillon, qui a droit selon lui, « comme tout citoyen, à la présomption d’innocence ». « J’ai d’emblée déclaré que je ne me prêterai pas à une telle opération contre la volonté de l’intéressé. François Fillon a confirmé à plusieurs reprises qu’il était déterminé à aller jusqu’au bout. Je pense qu’il ne changera pas d’avis », explique Alain Juppé.
Pour ce dernier, il faut à présent « tout faire pour gagner », « afin d’éviter à la France la menace que constituent le Front national et son programme qui conjugue fanatisme antieuropéen, démagogie populiste et alignement sur la diplomatie de Poutine ».« Une victoire de Marine Le Pen est improbable ; mais elle n’est plus impossible. Voilà le défi face auquel nous devons prendre nos responsabilités », relève-t-il.
Rejetant l’éventualité d’une victoire d’Emmanuel Macron, un candidat dont « l’immaturité politique (…) apparaît aux yeux de tous », ou de « la gauche socialiste minée par l’échec du quinquennat » et par des « divergences idéologiques extrêmement profondes », Alain Juppé en conclut que l’avenir est à « une droite humania
afp