Investisseur multicartes, le prince Al Walid ben Talal possède des parts colossales dans des centaines d’entreprises dans le monde – via sa société Kingdom Holding Company – dont certaines des plus renommées, comme Apple, Twitter ou encore de Disneyland Paris. Il a été arrêté samedi soir, ainsi que d’autres membres de familles princières et des dizaines de ministres saoudiens, dans le cadre d’une opération de lutte anti-corruption. Le prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed ben Salmane, à l’origine de cette opération “main-propre”, a aussi fait limoger des chefs de la Garde nationale et de la Marine saoudienne.
L’homme fort du royaume, âgé de 32 ans, n’a donc pas eu peur de s’attaquer aux plus puissants, dont le prince Al Walid ben Talal, classé cinquantième fortune mondiale. Cet homme d’affaires détient des participations importantes de Twitter (4,9%), 21st Century Fox (4,98%) ou encore d’Apple (5%) décortique Bloomberg. C’est aussi le propriétaire (à 45%) du très célèbre palace parisien, le George V. A 62 ans, il détient par ailleurs de nombreux autres établissements dans le monde, comme le Savoy à Londres ou encore le Plaza à New-York, pour ne citer qu’eux.
Dimanche, quelques heures après son arrestation, le cours de Kingdom Holding Company (détenue à 95% par le prince Al Walid ben Talal), dévissait de 10%. La casse a été limitée, puisque selon les règles de la Bourse saoudienne, la valeur d’une action ne peut se déprécier de plus de 10% en une seule session. Depuis le début de l’année, cette société a déjà perdu environ 15% de sa valeur boursière, rappelle Bloomberg.
AFP