RDCongo debout ! Patriotes de ce pays, levez-vous ! Debout Congolais ! C’est l’hymne national qui vous le demande. C’est le pays en agonie qui vous appelle. C’est le devoir national qui l’impose. C’est votre mère patrie qui attend, la rage au cœur, les joues pleines de larmes interminables, votre réaction d’hommes et de femmes. Ce sont vos enfants qui se demandent : qui nous sortira de là ? Qui nous protégera de la violence armée, de cette souffrance intolérable qui nous accable, de l’angoisse et de l’humiliation qui nous envahissent ? Qui nous montrera que nous sommes dignes d’être défendus, d’être respectés, d’être chez nous et bien chez nous ? Qui osera remettre ceux qui nous piétinent et qui bafouent allègrement nos droits les plus élémentaires à leur place ? Qui osera leur dire avec courage, honneur et fermeté, la tête haute et le regard droit : foutez le camp d’ici et vite ?
Ces questions que la jeunesse congolaise ou le peuple congolais pose, presque dans l’indifférence générale et depuis un certains temps, sont toujours sans réponse. ce que je craignais pour le congo est bel et bien arrivé ». Beaucoup se souviennent de cet article du 3 janvier 2017 où je pleurais avec ce grand peuple du Congo-Zaïre, où je souffrais avec lui et pour lui. Voici plus d’un an jour pour jour que ce post provoquait l’émoi chez certains, l’indignation ou la réprobation chez quelques autres se disant « Congolais ». Où sont-ils donc passés ces « Congolais » depuis ? Que font-ils devant le désastre qui menace d’engloutir la RDC ? Sont-ils avec le peuple ou contre lui ? Où agissent-ils ? Quand et comment agissent-ils ? Pas besoin d’une boule de cristal pour savoir ce qu’ils font pour le pays et pour le peuple : RIEN. On massacre les Congolais partout même dans les églises et ils s’en moquent. Ils cherchent désespérément leur maigre pitance à Kigali et à Kinshasa.
Revenons sur l’article du 3 janvier. L’analyse qui y était faite a-t-elle pris une ride ? Joseph Kabila, celui que certains appellent de façon irrévérencieuse le « taximan » a-t-il tourné la classe politique congolaise en dérision ? Le post disait : « De toutes façons, si vous préférez courber l’échine au point de ne plus en avoir parce que vous croyez que ceux qui terrorisent votre peuple sont « plus forts » que vous, nul ne peut vous en dissuader ! Si vous êtes convaincus que vous avez bien « négocié » avec votre Joseph, nul ne peut prétendre que vous vous êtes peut-être trompés ; même s’il est établi que les multiples « négociations » de dupes sur la RDC depuis plus de dix ans participent de votre asservissement. Si vous croyez dur que vous avez raison, nul ne peut vous susurrer que vous manquez de cran ».
Le même texte soulignait : « Ce Joseph, votre « taximan », vous commande et dirige la RDC depuis 15 ans. Le peuple n’en veut plus mais vous le supportez en acceptant gloutonnement ce qu’il vous fait avaler. Vous avez frénétiquement relayé l’appel du 19 décembre 2016 du parlement européen avec le slogan « Kabila doit partir ». Il est toujours là et vous allez peut-être bientôt l’applaudir. Votre slogan est-il mort le 19 décembre ou l’avez-vous enterré ? La montagne a-t-elle accouché d’une souris au point que vous préférez cajoler cette bête disgracieuse ? Et les promesses au peuple congolais après le 19 décembre ? Que sont-elles devenues ? Et l’espoir de la jeunesse qui a manifesté dans la diaspora croyant que Kabila partira, vous en faites quoi ?
Et tous ces jeunes « combattants » qui, à Londres, Paris, Montréal, Bruxelles, essayent avec des moyens dérisoires de redresser l’honneur du Congo et de rendre à leur façon la dignité aux Congolais, vous en faîtes quoi ? Ils sont fichés les uns et autres à Kinshasa et ne peuvent rentrer passer des vacances chez eux. Avez-vous plaidé leur cause dans vos négociations ? ».
Un an après, que peut-on dire de ces propos ? Au fond, le post du 3 janvier est-il inexact ou est-il toujours d’actualité ? Ce qui est insupportable intellectuellement, c’est d’avoir raison très tôt sur des drames humains. J’aurais préféré me tromper complètement et totalement pour le plus grand bien du peuple congolais et de la jeunesse congolaise. Mais ce post du 3 janvier 2017 donne la vague impression qu’il a été écrit hier et en 2018. Cela est triste et même désespérant. Mais le désespoir n’est pas de mise.
C’est la lutte pour le respect de la souveraineté du Congo-Zaïre qui prime. C’est le retour à la dignité et au dynamisme qui compte. C’est le sursaut d’orgueil qui doit être retrouvé dans ce pays.
Au moment où ce fameux post agaçait les adversaires du peuple ou quelques étourdis, c’est un évêque de la CENCO, Monseigneur Fridolin Ambongo qui disait haut et fort : « Il y a beaucoup d’intérêts partisans et égoïstes qui priment sur l’intérêt supérieur du pays. (…) Malgré tout le respect que je dois à la classe politique congolaise, son comportement frise l’irresponsabilité. Il suffit de se promener à Kinshasa pour voir la misère du peuple. On dirait que les dirigeants politiques vivent, eux, dans un autre monde. Si vous voyez le niveau des discussions actuelles, plus personne ne parle des élections, les politiques parlent uniquement des postes ministériels ».
Nous sommes quelques uns à avoir salué le courage politique et l’analyse de Monseigneur. Mais cela a-t-il changé quelque chose dans la lecture que certains croyaient faire de la situation politique de la RDCongo ? Non ! Puisque, récemment, c’est Monseigneur Monsengwo qui, cette fois est parti à l’assaut dans une déclaration du 31 décembre 2017 dans laquelle il affirmait : « Il est temps que la vérité l’emporte sur le mensonge systémique, que les médiocres dégagent et que règnent la paix, la justice en RDCongo ».
En quelle langue faudrait-il parler pour que les cerveaux engourdis et les pleutres saisissent l’essentiel ? Peut-être en Kinyarwanda car ils vont maintenant prendre les ordres sur l’avenir de la RDC directement chez Kagame ou chez le « Taximan ». Ce qui est à peu près la même chose.
Pour que l’un des chefs de guerre de la RDC, désormais aux commandes de l’Union Africaine (UA), ne profite pas de son statut pour dépecer à jamais la la RDCongo et occuper durablement la RCA (République Centrafricaine) pour leurs richesses minières, il est temps que les peuples congolais et centrafricain se mettent debout ensemble au plus vite contre les plans machiavéliques de Paul Kagame. Si l’on continue de dormir de façon insouciante dans cette région d’Afrique Centrale, Paul Kagame fera, avec ses troupes et ses soutiens, encore plus de drames qu’il en a fait au Rwanda en 1994, au Congo-Zaïre en 1997, 1998, 2001, 2004… Ses troupes et ses mercenaires sont déjà en RDCongo, au Soudan, au Centrafrique et vous continuez de dormir au premier banc comme disait ma grand-mère et de parler, parler et parler sans cesse ?
Rappelez-vous que le Soudan a été divisé et les Soudanais le regrette aujourd’hui amèrement mais c’est trop tard. On leur a raconté une fable sur la « défense des Noirs et des chrétiens » du Sud-Soudan. Ils y ont cru et maintenant les Noirs et les chrétiens s’entre-tuent dans l’indifférence de ceux qui, hier, aux États-Unis, en France, prétendaient les défendre. Paul Kagame qui avait participé à la supercherie a promis à son « ami » israélien, Benyamin Netanyahou, de prendre au Rwanda les Soudanais alors qu’il exile lui-même des milliers de Hutus qu’il qualifie sans preuve de « génocidaires » et pourchassent les « mauvais Tutsis ». Les immigrés noirs d’Israël et les 30 000 réfugés de Libye que le Rwanda prétendait accueillir n’ont rien à voir avec le « panafricanisme », la « solidarité » et tuti quanti. C’est de la chair à canon que le chef de l’État Rwandais veut recruter, former et envoyer sur les théâtres d’opérations pour occuper la RDC, la RCA et le Burundi. Ce sont ses futurs esclaves de guerre, de terreur et du pillage de l’Afrique Centrale. C’est cela le plan de destruction des populations africaines et des États les plus riches du continent.
Depuis 1998, Paul Kagame harcèle les Congolais chez eux, les faisant massacrer par millions avant de piller leur pays sans vergogne. Plusieurs rapports de l’ONU l’attestent. Ses appétits se portent de plus en plus sur la République Centrafricaine, menacée elle aussi de partition ou d’implosion alors que le Congo-Zaïre résiste à la balkanisation du même Kagame. Se souvient-on de la prétendue guerre chrétiens-musulmans en RCA qui a mis le pays à feu et à sang ? Se souvient-on que les troupes de Kagame ont été appelées en RCA avec la logistique d’Africom (le commandement des États-Unis en Afrique) pour intervenir en RCA alors qu’une partie des troupes rwandaises était positionnée au Soudan ? Se souvient-on que des éléments de l’armée rwandaise étaient désignés pour assurer la « sécurité » de la présidente centrafricaine madame Samba Panza en même temps que d’autres éléments rwandais occupaient l’est de la RDCongo proche de la frontière avec la RCA ?Imaginez alors ce qu’il va faire maintenant en tant que président de l’UA. Une mauvaise analyse et une absence de relations entre des événements, en apparence différents, peut conduire à des catastrophes politiques.
C’est le bras séculier de l’ultralibéralisme criminel qui vient d’être porté à la tête de l’Union Africaine sous le regard impuissant des peuples de ce continent. Kagame travaille contre les intérêts de l’Afrique et tout le monde dort joyeusement en attendant que les pays s’écroulent les uns après les autres. Par ses actes criminels et son travail souterrain avec certaines forces destructrices depuis deux décennies, toute l’Afrique Centrale est aujourd’hui exposée à la violence et à la mort. Je m’épuise à le dire documents à l’appui depuis plus de dix ans sans que l’on prenne toute la mesure du danger.
Je n’ai aucune envie d’avoir raison dans cinq ou dix ans. Cela ne m’intéresse guère ! Les uns et les autres devraient donc prendre leurs responsabilités. Ils peuvent aussi poursuivre leur confortable sommeil mais le réveil risque d’être brutal… L’Afrique a maintenant un serviteur des intérêts extérieurs à la tête de l’Union Africaine, lisez, analysez, examinez avant qu’il ne soit trop tard ! Le loup est dans la bergerie. En bon entendeur…
Par Charles Onana