PressOpinion

RDC : en Ituri, Félix Tshisekedi dénonce « une tentative de génocide »

Au terme d’une visite de trois jours en Ituri, le président de la RDC, Félix Tshisekedi, a affirmé le 2 juillet que les récents massacres de civils dans cette province du nord-est ressemblaient à « une tentative de génocide » et à un « complot ».

« Manifestement, cela ressemble à une tentative de génocide. On voulait pousser la province d’itrui a s’embraser et à amener des événements malheureux du genre génocide que l’on a connus dans notre région des Grands lacs pour déstabiliser le pouvoir de Kinshasa », a déclaré le chef de l’État lors d’une conférence de presse à Bunia.

« Ça ressemble vraiment à un complot, et maintenant le plus important c’est de savoir qui en sont les commanditaires. Et ça, je ne lâcherai pas. J’irai jusqu’au bout pour connaître la vérité », a-t-il ajouté mardi.

La veille,, il s’etait rendu dans le territoire de DJUGU où « des criminels, des meurtriers, des assassins » ont tué « des femmes et des enfants », selon un responsable onusien. Des chiffres officiels – impossibles à vérifier –  évoquent au moins 160 morts et 300 000 déplacés.

« Je n’ai pas fait de miracle »

Une opération militaire « de grande envergure », selon les mots du chef de l’État, a été lancée contre les assaillants. « La première étape était de les anéantir, en tous cas d’amoindrir leurs effets néfastes. C’est fait », a-t-il assuré. Avant d’ajouter : « une main leur est tendue pour leur reddition ». « Les forces de défense seront maintenues ici jusqu’à leur éradication », a-t-il encore insisté.

Les autorités congolaises imputent ces exactions à une milice nommée Ngoudjolo. Des représentants de l’une des communautés de la région, les Héma, s’estiment particulièrement visés par les tueries. Entre 1999 et 2003, l’Ituri avait déjà été , le theatre d’un sanglant conflit entre deux communauté de la province les Héma et les Lendu. Des dizaines de milliers de personnes avaient alors péri.

« Revenez à la raison, revenez à la maison », a demandé Félix Tshisekedi à ceux qui ont rejoint les dizaines de groupes armés actifs dans l’est de la RDC.

« Après cinq mois de gestion, j’ai constaté que, bon, je n’ai pas fait de miracle, mais en même temps il y a une espèce de satisfecit que je perçois dans la population », a par ailleurs estimé le président.

AFP

Quitter la version mobile