Au sein de la commission électorale mercredi soir, il n’y avait plus que de rares optimistes : ceux encore persuadés de pouvoir tenir les scrutins le 23 décembre. « C’est serré et très exigeant », confie un membre du bureau. Dans un contexte différent, regrette-t-il, la Céni aurait pu demander une rallonge d’une semaine. Mais après deux ans de report, si les élections sont à nouveau repoussées, cela pourrait entraîner des troubles, préviennent des activistes.
D’autres membres de la commission électorale assurent que le principe d’un report est bel et bien entériné, que sans ça, il faut que des dizaines, voire même des centaines de bureaux de vote soient supprimés. Avec le chaos que cela peut représenter à trois jours des scrutins, justifie encore l’un d’eux.
Depuis lundi, au sein de la classe politique comme de la communauté diplomatique, beaucoup redoutaient l’annonce d’un potentiel report, d’une semaine ou de dix jours. Certains candidats disent avoir arrêté de faire campagne. « C’est jeter des milliers de dollars par les fenêtres », s’agace l’un d’eux. « Comment pourraient-ils annoncer un report quand ils ont refusé l’assistance internationale », s’emporte un autre.
Au sein de la communauté diplomatique mercredi, les ambassadeurs ne savaient plus que croire : « C’est le mystère du fonctionnement de la Céni. Ils peuvent vous dire quelque chose à 10h qui n’est plus vrai à 14h », commente un peu excédé une source diplomatique. « On y verra plus clair ce jeudi », promettait un autre diplomate. Le président de la Céni a convoqué une conférence de presse, ce jeudi après-midi à Kinshasa.
rfi