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RDC – Moise Katumbi veut faire appel « à la rue » si Kabila reste au pouvoir

 

Moise Katumbi lors d'une manifestation à Lubumbashi, RD Congo. / Archives

L’opposant congolais Moïse Katumbi a menacé mardi de faire « appel à la rue » si le président Joseph Kabila ne quitte pas le pouvoir et n’organise pas des élections d’ici au 31 décembre en République démocratique du Congo.

Un devoir pour les Congolais, selon lui

« S’il n’y a pas élection, le président Kabila doit partir le 31 décembre. Et nous allons faire appel à la rue parce que la Constitution le permet« , a déclaré M. Katumbi à la chaîne de télévision France 24.

« Si le président Kabila n’organise pas des élections au 31 décembre, il y aura une transition sans Kabila. Nous allons faire appel officiellement au peuple congolais pour chasser le président Kabila« , a-t-il insisté, citant l’article 64 de la Constitution qui stipule: « Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution« .

« S’il part, je ne suis pas d’accord qu’on puisse poursuivre un ancien président et son entourage« , a précisé M. Katumbi. « S’il décide de partir, le président Kabila va rester au pays, il est sénateur à vie, et le président va continuer avec ses affaires« .

Katumbi prépare son retour

Ex-allié de poids de M. Kabila, ex-gouverneur du Katanga, richissime homme d’affaires passé à l’opposition en septembre 2015, M. Katumbi vit entre la Belgique et la France après avoir été condamné à trois ans de prison dans une affaire immobilière, qualifiée par les évêques catholiques de « mascarade » dans un rapport confidentiel. M. Katumbi a répété qu’il préparait son retour.

La RDC traverse une crise politique aggravée par le maintien au pouvoir du président Kabila dont le deuxième mandat a pris fin le 20 décembre 2016. La Constitution lui interdit de se représenter. L’opposition réclame son départ d’ici à la fin de cette année et l’organisation de la présidentielle avant le 31 décembre 2017, comme le prévoit un accord politique conclu le 31 décembre 2016.

Avec Belga

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