La rencontre entre le president de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro et Toussaint Alain, ancien conseiller de l’ex-président Laurent Gbagbo, a débuté mercredi en fin d’après-midi dans un grand hôtel parisien.
M. Alain est arrivé peu avant 17H00, accompagné de M. Nyamsi, conseiller spécial de M. Soro, et d’un proche collaborateur. Il n’a fait aucune déclaration.
La rencontre entre les deux hommes devrait durer au moins deux heures et sera suivie d’une intervention commune en direct sur le réseau social Facebook, prévue autour de 19H00, heure française.
M. Alain, en exil en France depuis la chute de M. Gbagbo en avril 2011, a annoncé dans un récent communiqué sa volonté de retourner en Côte d’Ivoire et affirmé ne trouver « aucun inconvénient » à rencontrer M. Soro.
Le chef du Parlement ivoirien multiplie ces derniers mois des signes et des actes d’ouverture en direction des caciques de l’ancien régime au nom du « pardon et de la réconciliation ».
En écho aux initiatives politiques de Guillaume Soro, Toussaint Alain a, dans une interview à un quotidien, notamment plaidé en faveur de la libération des prisonniers de la crise post-electorale, pour lesquels il préconise le vote d’une « loi d’amnistie ».
Côte-d’Ivoire: Alain Toussaint raconte son entretien avec Franklin Nyamsi, « Conseiller spécial » de Soro
Le vendredi 21 avril 2017 à Paris, je me suis entretenu avec le Professeur Franklin Nyamsi, Conseiller spécial de Monsieur Guillaume Kigbafori Soro, Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire.
Je voudrais porter à votre aimable attention les 4 points majeurs de ces échanges essentiellement centrés sur la situation politique intérieure :
1. D’entrée, j’ai indiqué à mon interlocuteur que la réconciliation devrait concrètement passer par la libération des prisonniers de la crise postélectorale. Comme convenu, dans la foulée de notre rendez-vous, j’ai communiqué vendredi nuit au Professeur Nyamsi les fichiers des 212 personnes, dont une majorité de civils, encore en détention (identité, lieu de détention, date du mandat de dépôt, cabinet instructeur, état de la procédure, etc) pour transmission à qui de droit.
2. J’ai insisté sur le fait que la volonté de réconciliation pourrait bien aussi se concrétiser par une initiative politique des députés à l’Assemblée Nationale. Celle-ci prendrait la forme d’une loi d’amnistie au profit des prisonniers de la crise post-électorale.
3. D’autre part, j’ai affirmé ma disponibilité à m’associer à toute action politique inclusive susceptible d’œuvrer sincèrement à la cohésion sociale et l’unité nationale, seul gage d’une paix durable. Dans cette optique, j’ai confié ne trouver aucun inconvénient à rencontrer Monsieur Guillaume Kigbafori Soro, Président de l’Assemblée Nationale.
4. Enfin, j’ai confirmé ma volonté de rentrer en Côte d’Ivoire, après six années d’absence, afin de participer pleinement et activement à la vie politique nationale en vue de l’élection présidentielle de 2020.
Au terme de cet entretien de près de quatre heures, le Professeur Franklin Nyamsi et moi avons convenu de maintenir le fil du dialogue.
Pour information, j’ai rencontré le 26 janvier 2017 Monsieur Jean Bonin, Secrétaire Général adjoint du FPI, en charge de la Communication et du Marketing Politique, puis le 17 février 2017 Madame Nathalie Yamb, Conseillère exécutive du Président de Lider. – AT
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