Le premier tour de l’élection présidentielle au Sénégal « inch Allah aura lieu » le 24 février, selon le calendrier prévu, a assuré mercredi le ministre sénégalais de l’Intérieur, au lendemain de l’appel de l’ex-chef d’Etat Abdoulaye Wade à s’opposer pacifiquement à la tenue du scrutin.
« J’ai entendu le président Wade, que nous respectons (pour) tout ce qu’il a fait dans ce pays. Mais je pense que c’est des positions d’homme politique qu’il exprime (et que) le scrutin, inch Allah, aura lieu », a déclaré le ministre Aly Ngouye Ndiaye, lors d’une présentation à la presse du matériel électoral.
L’ex-président Wade, qui a dirigé le Sénégal de 2000 à 2012 et est le fondateur du principal parti d’opposition (PDS), a appelé mardi la population sénégalaise à s' »opposer à la tenue d’une élection entièrement fabriquée dans le seul but de faire réélire le président sortant », dans une vidéo enregistrée à Versailles (France).
L’ex-dirigeant sénégalais, 92 ans, a dénoncé l’élimination de la course à la présidence des deux principaux rivaux potentiels de Macky Sall, son propre fils Karim et le maire déchu de Dakar Khalifa Sall, tous deux frappés par des condamnations judiciaires.
Il n’a en revanche pas donné de consigne de vote en faveur d’un des quatre candidats de l’opposition qui défieront l’actuel chef de l’Etat.
Evoquant le retour au Sénégal, prévu jeudi, de M. Wade, qui vit en France, le ministre de l’Intérieur, a assuré qu’il serait accueilli « à bras ouvert ». « C’est un ancien président, il mérite tous les égards », a-t-il affirmé.
L’acheminement du matériel électoral dans les 14 régions du pays a débuté et « nous pensons que d’ici le 9 (février), tout le matériel électoral sera à destination », a poursuivi Aly Ngouye Ndiaye, dont le rôle d’organisateur du scrutin est critiqué par l’opposition en raison de sa proximité avec le chef de l’Etat.
Avec AFP