Le Conseil constitutionnel a dévoilé samedi soir la liste définitive des candidats pour l’élection présidentielle prévue le 25 février. Vingt candidats sont en lice, un chiffre en nette augmentation par rapport à 2019. Cependant, deux figures majeures, Karim Wade et Ousmane Sonko, sont écartées de la compétition.
La nouvelle liste, publiée peu avant 22h samedi soir, confirme la participation de vingt candidats à la présidentielle, un nombre considérablement supérieur aux cinq candidats de la précédente élection.
La candidature de karime wade initialement validée, est finalement invalidée en raison de sa double nationalité. Le Conseil constitutionnel souligne que sa nationalité française n’a été révoquée que le 16 janvier, après la publication d’un décret au Journal officiel français.
Déception et revers
Ainsi, la déclaration sur l’honneur de Wade, attestant qu’il avait renoncé à sa double nationalité, est jugée « inexacte » par les sept sages, qui avaient pourtant initialement validé sa candidature.
Le recours déposé par le candidat Thierno Alassane Sall a suscité des doutes et conduit le Conseil constitutionnel à réexaminer la candidature de Karim Wade. Dans les rangs de sa coalition K24, c’est la déception et un revers majeur.
Face à l’exclusion d’Ousmane Sonko, le numéro 2 de l’ex-Parti Pastef, Bassirou Diomaye Faye, se positionne comme le plan B du parti
En 2019, sa candidature avait déjà été invalidée en raison de sa condamnation pour détournement de fonds publics. Actuellement exilé au Qatar depuis la grâce présidentielle de Macky Sall en 2016, le retour imminent de Karim Wade semble compromis.
Le rejet du recours d’Ousmane Sonko, présentement en détention, est également confirmé. Sonko avait été écarté de la liste provisoire en raison de sa condamnation à six mois de prison pour diffamation à l’encontre du ministre Mame Mbaye Niang.
Deux autres options émergent
Le Conseil constitutionnel estime que cette condamnation le rend « inéligible pour une durée de 5 ans ». Cette décision écarte l’un des favoris potentiels de la présidentielle, suscitant des réactions critiques.
Face à l’exclusion d’Ousmane Sonko, le numéro 2 de l’ex Parti Pastef, Bassirou DIOMAYE se positionne comme le plan B du parti. Actuellement en détention préventive, le Conseil constitutionnel estime que cela n’entrave pas ses droits politiques et confirme sa candidature.
Deux autres options émergent également : Cheikh Tidiane Dieye, ancien directeur de campagne de Sonko en 2019, et Habib Sy, ancien président de la conférence des leaders de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi, parrainé par des députés de l’ex-Pastef.
Parmi les candidatures validées, on retrouve aussi le Premier ministre Amadou Bâ, les anciens chefs de gouvernement Idrissa Seck et Mahammed Boun Abdallah Dionne, ainsi que l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall. La scène politique sénégalaise connaît ainsi des rebondissements majeurs à l’approche de l’élection présidentielle.