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Septième couronne pour un PSG princier

Le Paris Saint-Germain a remporté sa septième Coupe de la Ligue en dominant l’AS Monaco au Parc OL de Lyon au terme d’un match parfaitement maîtrisé (4-1). Le club de la capitale, sous pression avant cette finale, est d’ores et déjà assuré de ne pas terminer la saison sans trophée. Surtout, il a envoyé un message clair à ses adversaires du soir dans l’optique de la course au titre.

Le PSG n’est plus en Ligue des Champions mais il est le champion de la Coupe de la Ligue. La nuance est de taille mais ce titre, le 7e dans cette épreuve et le 4e consécutif, est bien plus qu’un pis-aller pour le club parisien. Il agit en véritable baume sur la plaie de Barcelone et ouvre de nouvelles perspectives pour la fin de saison. En battant son rival dans la course au titre, Paris a également marqué des points dans l’optique du sprint final. L’histoire dira si Monaco, privé de Falcao et qui a paru très émoussé, a atteint son seuil de compétence ou s’il a gardé suffisamment d’essence pour aller jusqu’au bout. Mais ce samedi soir, devant un Parc OL rempli (58.000 spectateurs), la dynamique a clairement basculé dans le camp du PSG.

Si certains pensaient que le PSG allait aborder cette finale la peur au ventre, ils en ont eu pour leur frais. Les Parisiens, conquérants dès les premières secondes, remportaient les joutes inaugurales du milieu de terrain et, sur un nouveau ballon gratté dans l’entrejeu, le magicien  VERRATTI sortait une passe imprévisible de son chapeau pour envoyer  ANGEL DI MARIA  seul au but. L’Argentin, au lieu de tergiverser comme il l’avait fait face au Barça au match retour alors que le score était de 3-1 en faveur des siens, faisait cette fois le bon choix en décalant Julian Draxler, arrivé à sa hauteur, qui marquait dans le but vide (0-1, 4e) ! Cela pouvait difficilement mieux commencer pour le Paris Saint-Germain qui privait totalement l’ASM de ballons. Trop timides, à l’image des premières prises de balle de MBAPPE , les Monégasques souffraient de mille maux pour aligner trois passes alors qu’en face l’expérimenté THIAGO MOTTA  jouait sa partition en alternant tempo piano et allegro. Le maestro italien donnait ainsi raison à Emery qui l’avait préféré au flamboyant PASTORE

Le Matador porte l’estocade

Pourtant Monaco n’est pas arrivé à ce niveau en regardant les mouches voler. Petit à petit, passe après passe, les hommes de Jardim reprenaient un temps soit peu le fil du match. Et, à force de tricoter, ils finissaient par remettre les mailles de leur jeu à l’endroit.  Sur l’aile droite,BERNADO SILVA adressait une délicieuse louche pour SIDIDE  qui crochetait et servait THOMAS LEMAR  à l’entrée de la surface. La suite appartenait au pied gauche du néo international français car il n’y a pas de mot pour décrire la caresse procurée au ballon pour que celui-ci se pose docilement dans la lucarne de TRAPP, presque en douceur (1-1, 27e). Dès lors, entre les deux poids lourds du championnat, le jeu s’équilibrait, chacun craignant le direct qui le cueillerait à la mâchoire.  CAVANI, d’une « Madjer » à bout portant, n’était pas loin du K.O mais  SUBASIC sortait une manchette décisive (36e) ! Le portier monégasque ne pouvait en revanche rien sur la dernière offensive parisienne juste avant la pause. Celle qui allait fissurer le Rocher. Une transversale d’ AURIERpour Draxler qui profitait de l’alignement approximatif de la défense adverse pour servir Di Maria qui redonnait l’avantage aux siens (1-2, 44e).

Le but de l’Argentin avait définitivement fait pencher la balance. Avec ses internationaux tricolores fatigués (Mendy, Sidibe, Mbappé), l’ASM ne pouvait plus longtemps faire illusion. La seconde période était rouge et bleu marine, le 3e but parisien était italo-uruguayen avec cet extérieur du pied de Verratti pour la reprise de volée limpide de Cavani (1-3, 54e). Le 120e but du Matador sous les couleurs de la capitale était sans conteste l’un des plus beaux. A trois minutes de la fin, Cavani s’offrait même le luxe de réaliser une demi-volée d’école, histoire de faire bonne mesure (1-4, 90e). Ce doublé entérinait surtout la supériorité manifeste des partenaires de THIAGO SILVA, définitivement plus forts que les Monégasques. Impression d’un soir ou présage d’une fin de saison à sens unique ? Le capitaine brésilien n’en avait cure, il avait une coupe à soulever. Une de plus.

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