L’opposition togolaise n’a jamais aussi bien réussi à foutre les jetons au pouvoir cinquantenaire du clan Gnassingbé depuis des décennies de lutte. La menace du pouvoir incarnée par le phénomène Tikpi est bien réelle. La peur gagne les cœurs au sein du Sérail, et les lendemains de Faure Gnassingbé s’annoncent tumultueux.
Le pouvoir de Lomé 2 en est conscient, ce nième soulèvement est bien différent des précédents. Il l’a compris lorsque les fidèles opposants « ventrologues » ont déclaré publiquement être soudoyés par le pouvoir à coup de liasses de billets.
Après cet échec, à l’intérieur comme à l’extérieur du Togo, le réseau des fidèles lobbyistes est mis en branle. Un plan de déstabilisation par les médias nationaux et internationaux est amorcé pour discréditer l’opposition.
Selon les révélations de la Lettre du Continent, ce plan a un seul nom. Toba Tanama.
Le directeur de l’information et de la communication de Faure Gnassingbé, a fait établir une classification des médias et des mercenaires de la plume qui ont la « noble » mission de vilipender la lutte de l’opposition surtout Tikpi Atchadam que le pouvoir juge plus radicale et tenace.
La guerre est lancée sur les médias. Prosper Akpovi (journal panafricain Aube Nouvelle), Lucien Djossou Messan (Combat du peuple), Michel Tchadja (« Wara les vainqueurs »), Loïc Lawson (Flambeau des démocrates), Sas Gaou (le génie animateur du Club de la presse sur Kanal Fm), Tchaboré Bouraïma (Le messager) figurent sur la liste révélée par la Lettre du Continent.
Ces noms qui appartiennent à la clique de Toba ne sont qu’une infime partie des journalistes à pas de charge contre l’opposition rangée derrière Tikpi. À côté de ce réseau de la très controversée Béninoise Reckya Madougou, dirigé par Toba se trouve celui de Victoire Dogbé qui regroupe Jean-Paul Agbo, Dzimas Dzikodo et consorts.
Si l’argent n’a pas d’odeur, les corrompus du verbe en sont conscients et ne comptent pas s’en séparer de sitôt. Ces mercenaires de la plume se mettent désormais du côté des causes injustes et dénaturent la réalité et le vrai visage de la dictature silencieuse du régime, effaçant d’un revers de main tous les principes qui régissent la presse.
Çà clashs aussi dans les médias internationaux contre Tikpi notamment Lemonde, JeuneAfrique, TV5Monde, Africa24, RFI et consorts avec la clé des émissions et des articles commandés à coup de millions de F CFA.
Des propagandistes du pouvoir sont à pied d’œuvre pour diviser l’opposition et la victimiser. Jean-Pierre Fabre, le chef de file de l’opposition est bien « cuisiné » sur ces médias comme un suiveur, un béni-oui-oui, un habitué des dialogues sans tête ni queue et un maître des accords fantoches. De quoi semer la discorde entre eux et Tikpi Atchadam, qui reste catégorique sur sa position appelant le pouvoir à revenir à la constitution de 1992 dans son originalité.
Sur la chaîne TV5 monde dans l’émission ET SI, Christian Trimua, l’un des zélés du pouvoir de Lomé 2, avait surpris plus d’un lorsqu’il avait déclaré que Tikpi Atchadam veut l’enlisement de la crise politique togolaise de sorte à entrainer un coup d’État.
Le très « controversé » journal Jeune Afrique toujours interdit de vente au Togo avait dans une précédente publication fait allusion aux divisions au sein de l’opposition.
Mardi soir, avec surprise, le gouvernement a annoncé que les manifestations publiques sont interdites en semaine alors que l’opposition avait prévu descendre dans les rues les mercredis et jeudis prochains.
AUTRE SOURCE