L’ancien président de la République du Ghana, Jerry Rawlings s’intéresse de très près à l’élection présidentielle camerounaise du dimanche 07 octobre passé. Il s’attaque ouvertement au président Paul Biya (85 ans dont 36 à la tête de la magistrature suprême) et lui demande de quitter le pouvoir

Se basant sur son exemple et en citant au passage, Abdou Diouf et Maître Wade au Sénégal, Nelson Mandela en Afrique du Sud, il demande à Paul Biya de céder le pouvoir pendant qu’il est encore possible de le faire dans la paix

« j’exhorte une fois de plus le président Camerounais Paul Biya, à céder le pouvoir afin d’éviter une période très sombre que vivra, inévitablement nos frères camerounais si la transition n’est pas faite dans la paix » martèle Jerry Rawlings, cité par nos confrères de icicemac.com

Rawlings insiste sur le fait que « Certains présidents africains doivent arrêter d’être l’enfer pour leur pays » ajoute-t-il.

Il poursuit, selon nos confrères, en affirmant que si feu le président Amadou Ahidjo voulait mourir au pouvoir il serait sans doute encore là et Paul Biya n’aurait jamais accéder à la magistrature suprême, vu son âge aujourd’hui.

Laisser un pays dans une division tribale est le pire des héritages qu’un président puisse laisser à nos jeunes, « car cela prend, dit-il, au moins 3 décennies, c’est-à-dire 30 ans pour abaisser une crise ethnique.

« On peut juger mes dires par le cas ivoirien. Voici plus de 20 ans et ils ne sont pas encore au bout de leur problème de succession à Houphouët Boigny» conclut-il

Jerry Rawlings, rappelons le, avait accepté les résultats des urnes en décembre 2000 en cédant pacifiquement le pouvoir le 7 décembre de la même année, au candidat du Nouveau Parti patriotique (NPP), John Kufuor dans une alternance pacifique

Rappelons également que ce n’est pas la première fois que le ghanéen se prononce sur une question d’actualité relative au Cameroun, Jerry Rawlings avait décrit la crise anglophone comme une « situation horrible », tout en indiquant que le président Biya est le seul « responsable des atrocités commises sur minorité anglophone »