COTE D’IVOIRE :le dynamique  ministre Mamadou Touré,Oui, les jeunes s’intéressent à la politique et oui, ils veulent qu’on les entende.

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COTE D’IVOIRE :le dynamique ministre Mamadou Touré,Oui, les jeunes s’intéressent à la politique et oui, ils veulent qu’on les entende.

Les jeunes ont une conscience politique même si elle ne s’exprime pas dans les lieux traditionnels, à savoir les urnes. Ils s’investissent – et souhaitent le faire davantage – dans la vie locale, et surtout veulent qu’on entende leur voix. 

Ce phénomène n’est pas nouveau : partout, à l’occasion de révolutions ou simplement de grands mouvements de masses, c’est généralement la jeunesse qui s’est trouvée en première ligne, poussée par son besoin d’absolu, son désir de changement, son courage et son dynamisme.

L’ activisme du ministre mamadou finit par payer et séduit Amadou Gon Coulibaly, pilier du RDR, bras droit d’Alassane Ouattara et aujourd’hui Premier ministre. En février 2008, à peine rentré au pays, c’est lui qui est chargé de lire la motion appelant à la candidature d’Alassane Ouattara à la présidentielle devant le parti réuni en congrès.

Depuis, son ascension a été fulgurante. Dès l’accession au pouvoir d’ADO, il intègre le cabinet présidentiel, devient conseiller technique chargé de la jeunesse puis, en 2016, est nommé secrétaire d’État à l’Enseignement technique. Au parti, chargé de la mobilisation des jeunes, il gravit les échelons jusqu’à devenir secrétaire général délégué. « Caution jeune » du pouvoir, il fait désormais partie du premier cercle.

Pour le ministre de l’emploi des jeunes Mamadou touré, La jeunesse est le principal moteur de l’Histoire ou un instrument aux mains de meneurs habiles qui exploitent à leur profit ses qualités et ses défauts ? C’est là une question à laquelle on ne saurait répondre par oui ou par non. Une chose est certaine : l’apport de la jeunesse est la condition indispensable de tout progrès politique ou social. La succession des générations et leur opposition fatale sont sous ce rapport aussi utiles que la transmission de certaines valeurs et connaissances essentielles d’une génération à l’autre.

Faut-il considérer que les jeunes se désintéressent de la politique ? De fait, ils s’abstiennent plus aux élections que les autres catégories de la population et s’engagent moins que leurs aînés dans des syndicats ou des partis politiques. Ils témoignent cependant d’un attachement aux valeurs démocratiques, se sentent concernés par les problématiques économiques et sociales et ont un taux d’engagement dans les associations équivalent à celui du reste de la population. 
Plutôt que d’affirmer que les jeunes ne sont plus concernés par la chose publique, il importe donc de se pencher sur les conditions de leur politisation en tenant compte du fait que celle-ci se fait nécessairement de façon différente que pour leurs aînés.

Dans le domaine politique — celui qui nous intéresse ici-peut-on déceler chez la jeunesse de la cote d’ivoire un trait commun qui la distinguerait des générations précédentes ? Sans prétendre émettre une opinion applicable partout, il nous semble que la jeunesse actuelle est, davantage encore que les précédentes, tournée vers l’avenir, qu’elle s’intéresse moins au passé, que les faits de l’histoire et les traditions pèsent moins à ses yeux que les perspectives futures. Elle voit plus clairement que ses aînés le fossé que les grandes réalisations de la technologie moderne ont creusé entre l’état de choses d’autrefois et la situation actuelle. La nécessité d’adaptation de la pensée politique au progrès matériel est en train de s’opérer en elle, alors que la génération précédente reste trop souvent prisonnière de critères anciens.

Est-ce que les jeunes ne se sentent pas écoutés et représentés en politique parce qu’ils ne s’engagent que très peu de façon directe (en votant ou en adhérant à des partis) ? Ou bien est-ce qu’ils ne s’engagent que très peu parce qu’ils ne sont pas écoutés ou représentés ?
Difficile de trancher. Toujours est-il qu’il est connu que l’électoralisme est un élément important de la stratégie des candidats. Une élection est, pour le meilleur et (surtout ?) pour le pire, un marché d’offre et de demande. En politique, le vendeur est candidat et si la manifestation d’une demande ne lui parvient pas, il n’a aucune raison d’adapter ses produits…

Vabé Charles : presse opinion