La présidentielle ivoirienne ne se tiendra que dans deux ans, mais les militants se mobilisent déjà. Depuis la semaine dernière, la scène politique ivoirienne n’est plus la même, avec la libération de l’ex-Première dame Simone Gbagbo et l’appel du président Alassane Ouattara de passer la main à la génération montante. Samedi 18 août, ce sont des partisans de Guillaume Soro qui se sont fait entendre. Le mouvement politique Union des soroïstes (UDS) a tenu son premier conseil national. Ses membres n’ont qu’une demande : que leur champion se présente à l’élection présidentielle de 2020.
Pour son premier conseil national, l’Union des soroïstes (UDS) est parvenue à remplir l’amphithéâtre de la Bourse du travail de la commune de Treichville. Arborant des t-shirts à l’effigie de Guillaume Soro, certains participants ont fait le déplacement depuis l’intérieur du pays pour assister à cet évènement, honorant le président de l’Assemblée nationale. Tous souhaitent le voir diriger le pays dès 2020. Leur principal argument est sa jeunesse.
« On veut le changement. On veut la jeunesse. Tu sais, les vieux ont trop duré au pouvoir. On cherche maintenant à changer. Il nous dit la vérité. Il nous encourage, nous les jeunes », souligne ce jeune partisan.
« Soro Guillaume, c’est un leader charismatique. Il a été Premier ministre. Il a été ministre de la Communication. Il a été, c’est vrai, à plusieurs postes dans ce pays et il est actuellement le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Je pense que parmi les nouvelles générations, il est l’homme le mieux situé pour pouvoir accéder à ce poste suprême », estime un autre participant.
L’UDS est un mouvement politique lancé il y a un an par des acteurs de la société civile en soutien a l’action de guillaume Soro . Le président du mouvement n’a qu’un seul but, celui de porter le président de l’Assemblée nationale à la tête du pays, même si ce dernier se montre très discret sur ses ambitions.
« Guillaume Soro n’a jamais dit qu’il veut devenir président de la République. C’est nous qui voulons faire de lui un président de la République. Nous faisons des calculs. Nous étions 18 000, il y a un an, et aujourd’hui nous sommes 58 000 à 60 000. Plus de 40 000, en moins d’un an, qui peut faire mieux ? », se réjouit le président de l’UDS, Marc Ouattara.
rfi