Depuis ce soir du 20 août 19, la direction du PDCI RDA avec la complicité du président Bédié à Paris, vient de casser la dynamique de la délégation générale de Paris Île de France en quatre délégations générales. Est-ce Basile Yao qui est visé ou c’est un complot ourdi en interne contre la personne du maire Akossi Bendjo, le secrétaire exécutif chargé de la mobilisation et de l’organisation, c’est-à-dire, le troisième personnage du PDCI RDA ?
L’ancien maire du Plateau, commune qui est toujours dans le viseur du pouvoir qui refuse de lui attribuer son budget de fonctionnement, paie-t-il pour sa loyauté, sa fidélité à son chef Bédié et à son parti et la direction ne fait rien pour protéger ses élus ?
Depuis plus d’un an, qu’il est en exile à Paris, il n’a de cesse de sillonner les capitales européennes pour sensibiliser et mobiliser pour le compte de son parti. Qu’a-t-il commis comme gaffe politique pour qu’en présence du chef, on ne le félicite pas de manière sincère mais plutôt le réduire, presqu’à un petit ramasseur de balles ? Si le président Bédié est logique, il verra en son collaborateur, un martyr, celui qui paie plus que tous les cadres de ce parti. Quand les autres cadres ont vu la supercherie, ils n’ont pas hésité à aller sécher leurs habits là où le soleil semble briller pour protéger leurs acquis, car les perdants, ce n’est pas le PDCI RDA qui se battrait pour les recouvrer. Ils sont partis, Bendjo est resté et Bendjo souffre. Faut-il qu’il meure pour qu’on lui organise les funérailles grandioses, comme le PDCI RDA sait bien si le faire ?
D’après les informations qui ont filtré à la rue de Bittowen dans le XVIe arrondissement de Paris, l’adresse de la résidence du président Bédié, l’argumentaire qui s’en est suivi, ne tient pas la route, c’est pour plus d’efficacité, il faut scinder Paris en plusieurs morceaux, pendant que dans certaines villes de provinces françaises, comme chez moi à Rouen, nous militants crions notre isolement, sans aucune nomination de délégués. Ont-ils tiré les leçons de la division de Paris sud et Paris Nord et qui avait occasionné plus de bagarres que d’efficacité ? Ont-ils tenu compte des efforts de l’ancien maire du Plateau ou, l’ont-ils simplement snobé ? Dans un parti politique dit solidaire, depuis la condamnation du maire Akossi Bendjo, la direction aurait composé une équipe de juristes compétents, qui servirait de relais d’informations sur l’avancement de cette injustice qui vers la fin, n’est autre chose que, l’écarter des potentiels candidats de son parti. Le PDCI RDA tue ses cadres et cela avec la complicité de son chef qui voit ce qui se trame et qui ne dit rien.
Dans le même élan, chose bizarre, tous ceux que le secrétaire exécutif en chef, soupçonne d’une certaine accointance avec l’ancien maire subissent les mêmes sorts, à commencer par le président de la jeunesse urbaine Kouassi Valentin, qui se promène avec une prison sur la tête, dépourvu de toute activité politique. Pour un parti se disant solidaire, la direction aurait manifesté à l’égard du maire en exil, des petits moyens matériels et financiers. Malgré tout ce qui trame contre lui, M. Akossi Bendjo, comme un enfant de cœur, suit toujours le curé dans ses messes, dans sa tenue uniforme de son parti. Il y a trop d’hypocrisies dans le parti, arrêtons, si, véritablement, nous avons vocation à conquérir ce pouvoir, un jour. Il y a trop de lâcheté et le parti va en pâtir. Alors que le président Bédié ouvre grand les yeux, ce qui se passe autour de lui, ce n’est pas bien.
Si je paie chaque weekend, mon transport pour venir sur Paris, pour assister à des réunions ce n’est pas pour cautionner des règlements de comptes et à des guerres de positionnement en interne pour se détruire.
Pourquoi, c’est la seule délégation de Paris qui est visée pour tant de haine et de règlement de comptes ? l’implication et son encadrement à l’UDCI, l’union de la diaspora pour la Côte d’Ivoire, n’y est il pas pour quelque chose ? Pourquoi, la direction a du mal, à comprendre que cette union n’a nullement pour vocation à devenir un parti politique, mais le relais de la plateforme initiée par le président Bédié, lui-même ? Pourquoi le PDCI RDA ne sait pas fixer ses priorités et baigne toujours dans la frilosité et les guerres de positionnement inutiles ? Dans cette Côte d’Ivoire actuelle où tout concoure aux succès des seuls Ouattara, qui peut vouloir aller à une élection et gagner pour que la direction du PDCI RDA fasse de la division de la délégation, une priorité, si ce n’est qu’aller légitimer le pouvoir de Ouattara.
Norbert Kouamé
Militant de base du PDCI RDA Rouen