RETOUR DE BLAISE COMPAORÉ AU BURKINA FASO, LES MAGISTRATS RÉCLAMENT LA TÊTE DE L’EX-PRÉSIDENT

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RETOUR DE BLAISE COMPAORÉ AU BURKINA FASO, LES MAGISTRATS RÉCLAMENT LA TÊTE DE L’EX-PRÉSIDENT

Son retour, selon les autorités burkinabè, s’inscrit dans l’amorce d’un processus de réconciliation. Mais les magistrats du Faso, eux, appellent à l’application de la décision de justice prise contre l’ex-chef de l’État.

Faire respecter l’indépendance et l’autorité de la justice, c’est l’appel que lancent les magistrats du BURKINA FASO à leur actuel chef d’État, le Lieutenant-colonel Paul Henri Damiba. Un appel en réaction au débat autour de l’application de la décision de justice sur l’affaire Thomas Sankara, et qui enfle avec le retour au Burkina Faso de l’ancien président Blaise Compaoré, depuis le jeudi 7 juillet 2022. Dans un communiqué produit le jeudi 7 juillet 2022, les syndicats de magistrats du pays des Hommes intègres reviennent sur le sujet.

 » (…) ils rappellent avec force que les décisions de justice, peu importe les personnes qu’elles concernent, ont vocation à être respectées et exécutées pour produire leurs entiers effets tant qu’elles n’ont pas souffert de l’exercice d’un droit de recours », lit-on dans le communiqué.

, Blaise COMPAORE l’ex-président du Burkina Faso a été condamné par contumace à la prison à perpétuité par la justice de son pays. Il a été coupable pour son implication dans l’assassinat de son prédécesseur, le capitaine Thomas Sankara et douze de ses compagnons. Depuis sa chute du pouvoir d’État en 2014, il vit en exil en Côte d’Ivoire. Son retour le jeudi 7 juillet se fait après huit ans d’absence. Blaise Compaoré effectue ce déplacement à l’invitation des nouvelles autorités du pays dans le but d’échanger avec les anciens présidents sur des questions de la vie du Burkina Faso. Pour les syndicats des magistrats, l’occasion est bonne pour l’actuel président en qui ils s’en remettent, en outre, de faire respecter l’autorité judiciaire.

 (…) les syndicats de magistrats du Burkina Faso invitent le président du Faso, garant constitutionnel de l’indépendance du pouvoir judiciaire, à œuvrer sans condition et sans délai, en sorte que le caractère sacré des décisions de justice soit scrupuleusement respecté et leur exécution soit dans le respect des lois en vigueur », concluent-ils dans le document co-signé par les responsables du syndicat autonome des magistrats du Burkina Faso, le syndicat burkinabè des magistrats, et le syndicat des magistrats burkinabè.