Simone Gbagbo essoufflée par ses tournées politiques ?

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Simone Gbagbo essoufflée par ses tournées politiques ?

Simone Gbagbo est-elle à bout de souffle après la célébration de la fête de la liberté à Duekoué, les 26 et 27 avril 2019 ? Cette interrogation est d’autant plus opportune, que l’ancienne première dame se fait voir de moins en moins.

Après sept années de détention en résidence à Odienné, puis à l’école de gendarmerie à Abidjan, Simone Gbagbo a été libérée le 8 août dernier à la suite d’une ordonnance d’amnistie prise par le Président Alassane Ouattara. Et depuis, l’épouse de l’ancien chef de l’État, Laurent Gbagbo, est progressivement revenue au-devant de la scène politique ivoirienne.

Des communautés entières, des leaders politiques, des anonymes, tous se bousculaient au portillon de la résidence du couple Gbagbo, à Cocody Riviera Golf, pour exprimer de vive voix leur compassion à cette figure de proue de la politique ivoirienne. Simone Ehivet Gbagbo est également allée à la rencontre des populations, leur prêchant sa nouvelle ligne politique : Pardon, paix, réconciliation. N’empêche que la deuxième vice-présidente du Front populaire ivoirien (FPI) s’active sur le terrain pour engager la bataille de la reconquête du pouvoir d’État en 2020.

L’ancienne Députée d’Abobo s’est à cet effet rendue au sud, à l’est et à l’ouest de la Côte d’Ivoire, accompagnant les anciens ministres FPI récemment rentrés d’exil. À Duekoué , pour la fête de la liberté de la tendance FPI dont elle se réclame, Simone Gbagbo était également sur le terrain pour la remobilisation des militants. Ce fut donc un grand moment de communion avec ses partisans qu’elle a perdus de vue depuis belle lurette.

Mais rentrée de ce périple du pays profond, Mme Gbagbo s’est terrée dans un certain silence. Elle n’est réapparue brièvement en public que lors de la célébration de la fête de l’union des Mahs de la grande famille Adjèkè à la place Kadjo Amangoua de Bonoua, sa ville natale.

Serait-elle déjà essoufflée par ses quelques tournées politiques, ou s’agit-il d’un petit répit afin de lancer la grande offensive pour la bataille electorale 2020  ?

Tout porterait à croire à cette seconde option, d’autant plus que Simone Gbagbo a présidé, le 4 mai dernier, le Comité central du FPI. Les prochains combats s’annoncent rudes, et l’adage dit que « qui veut aller loin ménage sa monture ».

Dreyfus polichinelle